© Le port de Sète 61×38/* Marithé*
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et ce que ce tableau m’a dit à l’oreille…
Sète
Était-ce le reflet
Des cabanes colorées échues à la margelle de l’eau ?
Était-ce du ciel de traîne
La réponse de la terre à mer en damier
Pianotant la caresse d’un ultime souffle d’air ?
Tout se consume, s’unifie, se joue furtivement
sous la coque du bateau majestueux effaçant le mouillage.
Et puis
l’Univers finement poudré,
se répand
dans la lumière irréelle du rêve.
S’offre alors une heure incertaine
le velouté du silence, la profondeur invisible
Tandis que perle le couchant chaleureux
inondé
De ciel-vert- ou d’eaux sémillantes
La part de Sète-ou d’ailleurs- la vie suspendue dans ses reflets,
Sans un frémissement.
Là, le géant posé sans une ride
pour un baiser de nuit
Aux cabanes.
Les mâts qui leur disaient oui
Qui leur disaient non
C’était au temps d’avant
Dans l’outre primitive du plein jour.
Puis désormais ils scandent doucement l’harmonie
Immobile…immobile…immobile.
© Maïté L 10/09/2012
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Oter des maux aux mots
Idolâtres et sans repères, les Noms Dupes errent,
De leurs combes et leurs failles. Arrondis les caps,
Droit devant, aligne les passes d’un port clément,
Sans mal de terre, encore en vie tout simplement.
Fi des dérives, de destruction et sur le môle repose
Les pieds là où tes jambes te porteront. Contemple
Sans nostalgie les reflets irisés d’huiles odorantes,
L’étrave de ton esquif, la proue rouille du chalutier.
Œil sans orgueil sur la mer, sans ton désordre, elle
Demeure. Adieu ne convient et à jamais fleure trop
Vulgaire. L’eau saline garde ta coque de noix à flot.
A quai hume le rivage la foule les enfants et dévore.
Dans ce jardin, garde un peu de ta folle sauvagerie,
Sème un rien d’harmonie. Sans mépris mélange toi,
Avec respect vas ton chemin selon ton goût. Dépose
Tes peurs, ta timidité, et fais droit au temps à courir.
Frantz
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