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A tous les oiseaux qui un jour ou l’autre font l’expérience de la cage…
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Cette nuit-là, mentalement, je récitais le début du poème de Jacques Prévert : Pour faire le portrait d’un oiseau et…
« peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt » …
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Ici, au bord du torrent alpin, dans une clairière…
Ecorces pliées, parcheminées
Grises ou vertes de mousse
Le doigt y lit l’alphabet
Des bois et des forêts.
Suivre les chemins
Tortueux ou rectilignes
Et recueillir les peaux
Qui une à une
Glissent de l’arbre au sol.
Aréoles du temps
Ou larmes de passage
Les notes musquées
Frappées du sceau du passé
Chantent et crissent
Au passage de la rosée
Sur le lit d’impatience
Des amours végétales.
Ecorces de vie
Ecorces d’amour
Les habits du vent
De l’arbre endimanché
Ont lancé aux passants
Les refrains
D’enfants
Venus apporter
Un air de printemps.
Maïté L/fin d’Octobre 2013
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« Quand l’oiseau arrive
S’il arrive
Observer le plus profond silence
Attendre que l’oiseau entre dans la cage
Et quand il est entré
Fermer doucement la porte avec un pinceau
Puis
Effacer un à un les barreaux »…
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