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Il y a quelques jours à peine:

Elles vont et viennent les feuilles du cerisier

derrière les grilles

L’automne s’approche de l’hiver à pas roussis

de l’or, des oranges et des soupirs de vent

De douces musiques, imperceptibles facettes diamant.

« Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d’une simple tache jaune un véritable soleil. »/PICASSO

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Lui,

Mort-vivant

fidèle, dans sa lande solitaire

en danseuse

cambrée

tout le temps

Je le vois

de loin

Je l’aime

si fragile

Joachim part

Lui toujours là

Jusqu’à quand?

« Sous le ciel il n’y a rien qui soit stable rien qui ne dure à jamais » CONFUCIUS

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Liberté, liberté

Des oliviers

à la fin

de l’été

Je rêve

de ces paysages

visages de l’été

que je ne verrai jamais.

« L’impossible nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne »/RENÉ CHAR /Feuillets d’Hypnos

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Cerisier en décembre et arbre solilande: Maïté L

Bords de mer de rêve :cadeau LV

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Tu trembles, tu murmures tes certitudes

En éclats rouge sang dessus, dessous vermillon cru

Et puis tu sombres dans la brunitude  et le silence noir.

Au matin rassuré sur la présente métamorphose

A l’abri de la ville, juste un point,

 Une miette

Enchâssée dans les divagations du moment.

Virgule tu seras et rameaux japonisants,

A la cadence des mots images et turbulences.

Les trilles s’envolent en plumes ébouriffées :

Becs arrondis,

Becs affamés,

 Dans le nid apprêté.

Rontitudes juteuses, racines , fleurs et jusqu’au bout des feuilles

Tes fruits criblent l’espace ciel dans un souffle.

Ombre tu seras

Tissée de nos jours, tissée de nos peurs.

Tu fais sens, tu fais signe à la parole

A faucher le temps.

Maïté L