Bordeaux et le Tour de France: une longue histoire(1)
La ville de Bordeaux a renoué cette année avec le passage du Tour de France et à cette occasion, en attendant l’arrivée des coureurs, il y avait une exposition intéressante dans un salon de l’Hôtel de Ville.
Le ton était donné sur la façade du bâtiment, de chaque côté du grand portail d’entrée. Ensuite, dans la Cour, les visiteurs étaient accueillis par un vélo jaune.
Il ne restait plus qu’à entrer pour constater que Bordeaux entretient une longue histoire avec le Tour de France. En effet, Notre ville est, après Paris, la ville qui a le plus souvent été visitée par le Tour et les sprinteurs y ont triomphé bien souvent au cours des 79 arrivées jugées depuis 1903. Van Looy, Darrigade, Godefroot, Maertens, Van Poppel ou Zabel : les plus grands spécialistes l’ont emporté au vélodrome de Lescure, devenu depuis stade Chaban-Delmas ou sur les quais, comme cette année.
Durant quelques jours, nous avons pu consulter la liste des vainqueurs de l’étape de Bordeaux, admirer les maillots d’une autre époque , découvrir des livres, des chansons dédiés au Tour de France.
Et puis , on ne se lassait pas d’admirer l’évolution entre la Michaudine et un vélo de Contre la montre des années 2000.
Bordeaux:La Cow Parade…Et si on jouait un peu(5)
Vous avez eu un aperçu des vaches disséminées cet été dans le centre ville de Bordeaux:
Et si maintenant vous acceptiez de donner votre avis?
Le choix sera peut-être difficile mais pour vous aider à choisir 4 vaches, je vous indique 4 catégories:
1-Prix de l’originalité
2-Prix artistique
3-Prix de l’humour
4-Prix coup de coeur.
Parce que les vaches et leurs artistes le valent bien…
Parce que Bordeaux le mérite…
Parce que vous avez la parole…
Je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur chacune de mes photos en miniature pour voir la photo en grand format.
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Pour en savoir plus sur chaque vache et chaque artiste, rendez-vous
ICI
Bordeaux:Vachement bien les clins d’oeil de Joffo, Iturria et la Laitière(4)
Une fois franchi le Pont de Pierre, il y avait déjà le Lion de Stalingrad, un géant bleu aux multiples facettes. Maintenant, à bonne distance, près de la fontaine Wallace se trouve la Laitière de la Benauge. Regardez-là sous tous les angles cette belle vache-paysage bien intégrée dans l’architecture du lieu.J’ai été conquise par sa belle robe arborant le bleu lion et la précision de ses détails.
La belle landaise racée sur ses échasses est l’oeuvre d’Iturria du journal Sud-Ouest dont je vous donne le lien en fin de note afin que vous puissiez apprécier son trait de crayon..Il fallait lui rendre visite sur la Place de la Bourse. Lors de notre première visite, elle s’était dérobée à notre vue car il y avait des travaux consécutifs à la fête du Vin sur cette place.
Et puis revoilà Gabrielle que nous avons pu approcher cette fois-ci sous toutes ses coutures pour les mêmes raisons, puisqu’elle est voisine de la Vache landaise. Gabrielle est l’oeuvre de Jofo reconnaissable à ses petits bonshommes peuplant son univers coloré.
http://iturria.blogs.sudouest.fr/
http://jofo.free.fr/
Et pour terminer la présentation des vaches rencontrées ou non ces jours derniers:
voici quelques un de leurs noms:
la vache engagée
Belhara
Vacchus le Beau-Vin
Marine
V.I.C la vache hâlée
La Diva
La femme toréro
Marilyn Cow
Gabrielle
La Vache Landaise
La Laitière de la Benauge
Candide et les Saltimbanques
Art’ n Roll Cowllection
La vache citerne
Bacchus Cow
Txumina
Cow Graffitti
Vache Timbrée(de La Poste)
Vache à Vache
Esperanza
Vacca Burdigala
Une jloie fleur dans une peau d’vache
Grand Cru Bordelait
La vache 4 Saisons
So Wine
Perpette
Vache à l’Eau
Baby /cow
La vache Pourcent
Horloge biologique
La Ronde des Quartiers
…
Bordeaux, vache après vache(3)
Les mots pour les dire
Parlez-moi vache
Du genou à l’encolure
A musique de sabots
Ayant foulé tant de sols, martelé
Sable terre ou vapeurs marines
Rochers et falaises
Et prairies isolées.
Dansent les queues
Cornes à chasser les mouches
Et les jarrets musclés
Dans la poussière des arènes endiablées.
Quand venaient « Chouan et Martin »
Vous étiez pauvres attelées
Traînant la charrette de foin chargée.
Aujourd’hui,
Vaches jumelles reliées à la bouse
L’arrière-train immaculé
Aujourd’hui vache très vache
Ou diva à la robe dorée
De corne en lyre
A croissant de la Lune
Que j’aime vos yeux doux de noir soulignés
Vos longs cils, vos airs de Marilyn
Votre croupe de noire Joconde
Et vos mufles rebelles, nez dans le vent.
Et « pis » si les enfants de noir et de blanc
Vous ont fait la peau tous à lettres liés
C’est tout tendresse, c’est si attirant
De courir la belle sur les axes passants.
Maïté L
Bordeaux : L’été sur le circuit des vaches(2)
Les lieux visités à ce jour pour apercevoir les vaches sur les pavés bordelais:
Quai Louis XVIII
Quais des Chartrons
Office de Tourisme
Place Saint Pierre
Place Pey Berland
Place du Parlement
Saint Christoly
Place de la Comédie
Place Jean Jaurès
Place Gambetta
Cours de l’Indendance
Cours du Chapeau Rouge
Place du Chapelet
Allées de Tourny
Place Camille Jullian
Place des Grands Hommes
Place de la Bourse
Cours Xavier Arnauzan
Jardin Public
Aéroport de Mérignac
CHU de Pellegrin
Mais où donc se cache la vache landaise sur ses échasses? Elle joue à cache-cache avec moi.
Bordeaux et la Cow Parade: pâturages insolites(1)
Tout avait commencé lors de la foire internationale du mois de mai.J’avais remarqué, au détour d’une allée, cette artiste au travail sur l’une des quatre vaches en cours de décoration.
Puis vint la Cow Parade à laquelle je ne pus assister.4 camions pour transporter 58 vaches appelées à brouter les pavés bordelais.
Au départ une carte fut éditée avec le nom des vaches et leur localisation. Il suffisait alors de jouer les touristes et de partir à leur découverte.Mais ce n’est pas si simple. car les vaches qui ont tout sauf le look des blondes d’Aquitaine soudain changent de pâturage.
Cela m’a ramenée à mes souvenirs d’enfant et d’adolescente. Lorsque j’étais gardienne de troupeau, j’avais pu mesurer combien les vaches étaient coquines. Quand je comptais les surveiller en compagnie d’un bon livre et de la radio clamant à tue-tête » Salut les copains! », elles en profitaient pour tirer leur révérence et allaient voir si le champ du voisin était plus vert.
Donc, il sera difficile de rencontrer les 58 vaches, certaines étant très excentrées, d’autres n’étant plus où on les attendait.
Avec la canicule, il s’ensuivra quelques talons écorchés, quelques souvenirs de tram aux abonnés absents nous poussant à marcher encore et encore… et à découvrir des vaches inespérées. Mais nous pourrons voir aussi que les belles sont pourchassées pour leur oeil malicieux, conquérant ou leur habit de lumière.
Les enfants adorent s’y percher. Les bordelais et les touristes bougent. Les appareils photo crépitent. C’est super!
Parmi toutes celles que nous avons aperçues, j’ai mes préférées…mais je ne vous influencerai pas. Je vous laisse découvrir. Il y aura une autre série d’ici peu.
Origine de la Cow Parade:
« C’est à Zurich en 1998 que sont apparues pour la première fois ces bien étranges créatures au look improbable. Depuis il y a eu une 58 « escales » Cow Parade dans le monde qui se sont déroulées dans des capitales ou de grandes villes : Chicago, New York, Houston, Sidney, Londres, Buenos Aires, Athènes … En 2010, la Cow Parade est ainsi accueillie à Rome, à Tunis, à Margaret River en Australie et donc à Bordeaux pour la France ou elle prend l’appellation « Bordeaux and Cow ».
L’idée est la suivante, des vaches en taille réelle sont conçues en résine de couleur blanche et dans 3 postures différentes debout, couché ou en train de brouter. Elles sont ensuite achetées par de grandes entreprises qui les confient à des artistes. Sculpteurs, peintres et autres designers qui vont alors décorer et transformer la vache en une œuvre unique. Viendra ensuite le temps de présenter au public le fruit du travail des artistes.
Les dates importantes de Bordeaux & Cow:
– 7 juin : inauguration officielle
– 7 juin – 14 septembre : les vaches sont en ville
– 14 – 27 septembre : les vaches se refont une beauté
– 28 – 29 septembre : dernière exposition des vaches à la banque alimentaire –
– 30 septembre : la vente aux enchères dans les entrepôts de la banque alimentaire »
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Car vous l’aurez compris en lisant ces dernières lignes, les vaches seront vendues aux enchères au profit de la banque alimentaire.
http://www.bordeauxandcow.com/
Hors-lieu
« Pourquoi parler ?
Mais pourquoi se taire ?
Il n’y a pas d’oreille pour notre parole,
Mais il n’y en a pas non plus pour notre silence.
Les deux se nourrissent uniquement l’un de l’autre.
Et parfois ils échangent leurs zones
Comme s’ils voulaient mutuellement se protéger. »
(VII, 18)
Roberto Juarroz/ Poésie verticale
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Comme toi j’aurais voulu être le
Pauvre petit pêcheur
Tournant le dos aux vagues
Là
sur les soubresauts du Pont du Diable
Combien j’aurais donné de silences
Et de larmes de sel
Pour faire du corps la pluie.
J’aimais ta solitude
Toi avec toi
Et ta canne prétexte
Une
Lancée à la mer
Et le bouchon frisant
La furie d’écume.
Et dans ta tête le vide
Le cerveau lavé, rincé, essoré
La leçon diamant aux pointes acérées
Et la pureté de l’instant
La parole de vent aux sifflets vrillés.
Toi immobile
Ou bien était-ce moi
Nous inter-changeables
La parole du silence
De l’océan l’espace–temps aboli
Sur le roc
L’épreuve du penchant
Assaut les vagues
Si tentant
L’esseulé
Aux cheveux
D’embruns.
Saint-Palais, mai 2010, photos et texte: Maïté L
Le mascaret2
Peinture: MW
http://cerisemarithe.wordpress.com/
Le mascaret
L’instant d’avant
L’œil scrute au loin la couche étale et les berges verdoyantes
Au sortir de l’hiver
Un peu de gris
Silence. la Dordogne
Une chaleur lourde
Qui plaque au bitume.
Va-et vient du café
Menthe à l’eau
La fraîcheur de l’ombre
A la rembarde.
L’œil sur la montre
Les surfeurs en attente
Glissent sur le ponton
Et s’en vont
Vers l’amont, vers l’aval
Soudain au loin une frise
Une couture, un surjet
Une gueule ouverte
Avale le courant montant,
Vient à l’assaut, au galop, biaisé
Les berges clapotent, grondent, giclent, explosent.
Un tonnerre d’eau sourd, ondule le serpent bistre, ocre sur gris
Un bourdonnement passe
A la vitesse de l’éclair
Le fleuve à vagues de creux et de crêtes
Recouvre l’habitude des heures lisses.
Fini. Mascaret du passé.
Les surfeurs, la planche sur l’épaule
Dans le village, s’en viennent
Vers le soir.
Texte :Maïté L
Le mascaret sur la Dordogne, un jour de printemps
Le mascaret est un phénomène naturel absolument fascinant. Il se produit en un unique endroit en France : sur l’estuaire de la Gironde.
Mercredi 28 avril, le coefficient de marée prévu est de 100 et nous décidons d’aller pour la première fois voir le mascaret, en sachant bien que les moments les plus propices pour l’observer sont à l’entrée du printemps et de l’automne, car il faut aussi tenir compte de l’étiage.
Le flux de la marée s’engouffre dans l’entonnoir de l’estuaire et se heurte au courant du fleuve. Les vagues(de 5 à 10) se forment et grossissent lors de leur progression, pouvant atteindre deux mètres de hauteur . Elles progressent à une vitesse de 15 à 30 km/heure jusqu’à 200km dans les terres.
Le mascaret peut être observé en différents points de l’estuaire et de ses affluents mais c’est dans le village de Saint Pardon, près de Vayres, en Gironde, qu’il est le plus beau à voir.
Tout commence en général dans le café du port qui surplombe la Dordogne. Le village situé sur la « route royale » d’Henri IV est bien petit mais tire sa notoriété de ce phénomène.
Vous prenez votre temps en sirotant une boisson pendant que les surfeurs venus de très loin parfois se préparent en scrutant la montre et le fleuve.
Alors que tout est calme , ici, sur la Dordogne, un affluent de la Gironde, soudain une série de vagues arrivera à contre-courant du fleuve.
Lorsque l’heure approche,les surfeurs se transforment en hommes grenouilles et soit remontent en amont pour profiter le plus longtemps possible des vagues, soit attendent sagement que le mascaret arrive jusqu’à eux. Il y a aussi les canoes, les barques et la plaie du progrés: les scooters des mers.
Surfer sur le mascaret est un exercice très différent de celui de l’océan. Les vagues avancent plus vite et latéralement. Elles viennent labourer les berges. parfois les surfeurs aguerris peuvent tenir 20 mn sur la vague. il est habituel qu’ils restent sur la vague durant un kilomètre.
Nous avons été surpris par le grondement qui accompagne ces vagues déferlantes fondant littéralement sur le fleuve qui bientôt ne sera plus que remous. J’ai beaucoup aimé aussi le moment précis où les surfeurs se redressent et semblent planer .
Le 28 avril était un mercredi. Imaginez lorsque les conditions de mascaret sont optimales, puisque nous avons vécu un petit mascaret , et lorsque ce phénomène se produit une fin de semaine: Saint Pardon se mérite et il faut arriver très tôt.
Pour en savoir plus:
http://www.obs.u-bordeaux1.fr/mascaret/index.html
photos : Maïté L
Vous pouvez aussi en savoir plus sur le site officiel de la mairie de Vayres :
en ce qui concerne Saint Pardon: