» La vie est changeante comme les nuages qui passent au-dessus d’elles, comme la mer qui fait son bruit de sablier. Quand Eulalie est née, Ujine a décidé qu’elle irait chaque jour avec le bébé au bord de la mer, pour que le bruit et l’odeur entrent en elle et qu’elle les garde à jamais. et c’est ce qu’elle a fait. »

Histoire du pied et autres fantaisies J.M.G. LE CLÉZIO

Viens, mon petit loup,
Te blottir dans mon cou
Fais-toi de coton
Et de coussin doux
Oublie ton chagrin
Sur ton cheminement d’homme.

Viens, mon petit loup,
Tu peux te cacher ou te sauver
Je vais t’attraper
Et je te montrerai l’étoile
Dans son croquant de ciel
Ecoute-la tinter et si tes mains
Cherchent à caresser la lumière
La nuit nous enveloppera bientôt.

Viens, mon petit loup,
Viens faire et refaire
Cent fois le même geste
Pour apprivoiser le monde
Ecoute la kourouma du petit japonais
Les tendres grelots, les maracas
Tu peux danser, tu peux jouer
Comme un homme, tu peux rêver
Au duo des chats, à la pigne que je t’ai gardée.

Viens, mon petit loup,
Encore une fois dans mes bras
Au loin tu vas t’en aller
Et grandir je ne te verrai pas.
Tout est là dans le coffre rebondi
Pour quand tu reviendras
La petite pigne de cet été
Et les maracas
Les clés du monde
Les éclats de rire  et le coin
De tapis doux de ton enfance.
L’iris fait son printemps en hiver
Le romarin fleurit sous la pluie
Et je souris au souvenir
De  cette petite main qui
Cherchait la mienne
Quand  le temps trop vite s’en allait.

Maïté L

avec une chanson enfantine et les maracas:

Le petit japonais

dans sa kourouma

conduisant son poney

va cahin caha

il chemine et trottine

et s’en va vers la ville

de Yokohama.

***

avec  le dessin animé fétiche:

http://www.dailymotion.com/video/x2je1u_mulan-comme-un-homme_music

***

avec Le Duo des chats de ROSSINI.

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UN CHEMIN DE MILLE LIEUES COMMENCE TOUJOURS PAR UN PREMIER PAS.

LAO TSEU

Ainsi en est-il de l’année 2012 qui pointe son nez.

Ce jour-là, au bord du lac, il y avait de gros nuages et des coins de ciel bleu entre les averses.

Comme toujours.

Et ce jour-là aussi

dans la prairie

il y avait quelques coquelicots le long du chemin.

***

***

HOMMAGE A LA VIE

 

C’est beau d’avoir élu

Domicile vivant

Et de loger le temps

Dans un cœur continu,

Et d’avoir vu ses mains

Se poser sur le monde

Comme sur une pomme

Dans un petit jardin

D’avoir aimé la terre,

La lune et le soleil,

Comme des familiers

Qui n’ont pas leurs pareils

Et d’avoir confié

Le monde à sa mémoire

Comme un clair cavalier

A sa monture noire,

D’avoir donné visage

A ces mots: femme, enfants

Et servi de rivage

A d’errants continents,

Et d’avoir atteint l’âme

A petits coups de rame

Pour ne pas l’effaroucher

D’une brusque approchée

C’est beau d’avoir connu

L’ombre sous le feuillage

Et d’avoir senti l’âge

Ramper sur le corps nu

Accompagné la peine

Du sang noir dans nos veines

Et doré son silence

De l’étoile Patience,

Et d’avoir tous ces mots

Qui bougent dans la tête,

De choisir les moins beaux

Pour leur faire un peu fête

D’avoir senti la vie

Hâtive et mal aimée,

De l’avoir enfermée

Dans cette poésie.

JULES SUPERVIELLE

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Cette fois-ci le temps est venu de vous dire : Meilleurs vœux.

 

 

***

Cette fois-ci, le temps est venu de vous dire: meilleurs vœux à tous.

Maïté L

Cœur mêlé dans le tapis sinueux

 Des Passe-racines tressées par nos aïeux

 

La rose des vents.

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***

 

Sur les chemins de lumières menant

Des cimes froissées par les marées du vent

Au fleuve de lune pointant les lignes des toits

Les rives  s’ouvrent aux lueurs-étoiles, aux fleurs de camélia.

***

***

 

Givre corolles, orgues de sucre glace.

***

***

 

Jardins des vignes, graves cailloux aux soirs cuivrés

 Les oiseaux perchés sur le clocher familier

La fanfare du 14 juillet au kiosque montée

Le Pont soupire sous le poids de  ses lucioles humaines

Et la nuit unit les deux rives et leurs déclinaisons  urbaines.

 

Flonflons d’eaux douces, fleur de sel.

***

***

 

  Au loin le ciel festonné par les balbutiements de la nuit

Ecoute des brames et des glapissements, la mélodie,

L’eau de la rivière emporte le sable et se fait claire

Sous le regard attentif et la mémoire de la mère

***

 La mère et l’enfant.

 

 L’enfant dodeline, l’oiseau lance ses trilles

Les arbres doucement devant l’hiver se déshabillent.

Dans le miroir, côte à côte les heures s’égrènent

 Au son des voix, rauques ou babils se file la chaîne humaine.

Cheveux noirs, cheveux blonds mêlés, grandes mains

Petits pieds potelés, doigts effilés pianotent de joyeux lendemains.

 

 Sur l’écrin des rives aborde la douceur.

***

« Dans la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc
Dans la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc
C’est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper ;
Et pour se réchauffer,
S’assoit sur le poêle rouge,
Et d’un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d’une flaque d’eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau.

 Jacques Prévert

***

 JOYEUSES FÊTES A TOUS. MEILLEURS VOEUX POUR

2012

Maïté L avec la complicité de Marie-Neige, passionnée de fractales

  les illuminations habituelles du Pont de Pierre, du Port de la Lune,

les illuminations de Noël du kiosque et de l’église de Parentis-en-Born,

ainsi que sur la route des Landes, de l’Hôtel de Ville de Marcheprime.

Remerciements aux deux maisons illuminées de Parentis-en-Born que j’ai pu admirer.

Et toujours Jacques Prévert.

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En attendant NOËL, qui sera , cette année une fête dans la maison, autour des petits pieds, des petites maisons et des grelots qui tintent, j’ai ressorti les calendriers :gling , gling, c’est déjà l’hiver.

Voyons dans la poche du 23 la comptine du jour!Je vous la donne plus bas.

En nous souvenant que nos ancêtres déposaient un sabot au pied du sapin pour recevoir une orange. Sabots de paysans, sabots de lutins, sabots de petite file qui se tordait les chevilles.

Classique cette année, du rouge et du vert et des ciseaux magiques pour des flocons de neige d’ailleurs, tous différents.

Tout doucement le soir descend sur la maison où dès l’abord les guirlandes vous accueillent. Petites lumières dans la nuit: c’est ici.

Vous l’aurez compris, je me consacre à de petits pieds explorateurs qui partent à l’aventure de la maison , des petites mains, des joues câlines et des rires aux éclats. Ici, on aime les éclats: de mots, de lumières, de joies, d’amitié. Aussi, je remercie tous ceux qui passent ici un jour ou l’autre et qui laissent des empreintes dans ces pages. Je vous souhaite de bonnes fêtes. Je suis, par voie de conséquence moins présente à la lecture des différents blogs. J’arrive à les visiter peu à peu mais je laisse moins de traces.

J’ai attendu cet instant pendant des mois. Je pense qu’il me faudra attendre pour qu’il  revienne… donc voilà.

Amitiés à tous.

Père Noël surpris sur ma route

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une des petites comptines de NOËL de ma collection lorsque dans une vie antérieure, je pratiquais de la sorte avec les enfants:

Pour que la nuit de Noël

Soit encore plus belle,

Tout le monde a besoin

D’un ami, d’un copain…

Même les sorcières, les lutins,

Les fées, les diablotins,

Et par-dessus tout les grands loups,

Que l’on chasse de partout.

La comptine appartient à la tradition orale. Bien à vous: Maïté L

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Il y a quelques jours à peine:

Elles vont et viennent les feuilles du cerisier

derrière les grilles

L’automne s’approche de l’hiver à pas roussis

de l’or, des oranges et des soupirs de vent

De douces musiques, imperceptibles facettes diamant.

« Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d’une simple tache jaune un véritable soleil. »/PICASSO

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Lui,

Mort-vivant

fidèle, dans sa lande solitaire

en danseuse

cambrée

tout le temps

Je le vois

de loin

Je l’aime

si fragile

Joachim part

Lui toujours là

Jusqu’à quand?

« Sous le ciel il n’y a rien qui soit stable rien qui ne dure à jamais » CONFUCIUS

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Liberté, liberté

Des oliviers

à la fin

de l’été

Je rêve

de ces paysages

visages de l’été

que je ne verrai jamais.

« L’impossible nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne »/RENÉ CHAR /Feuillets d’Hypnos

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Cerisier en décembre et arbre solilande: Maïté L

Bords de mer de rêve :cadeau LV

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http://sites.google.com/site/croqnotespessac/

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Pour écouter la chorale:

http://sites.google.com/site/croqnotespessac/Accueil-croqnotes-pessac/musique-cd

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et aussi:

http://www.youtube.com/watch?v=d1aH1XXHlDM

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LA SIGNIFICATION DU MUR QUI TOMBE:

En référence à la chanson »The Wall » des Pink Floyd que nous avons chantée, et qui fut ce soir-là, une de nos passerelles  musicales.

Nous voulions abattre celui qui existe entre la chanson et le rock, étendre à toutes les musiques et surtout donner à penser à tous ces murs qui existent dans le monde et qui finiront peut-être comme celui de Berlin… Qui sait?

C’était notre ambition et notre message »

Anne-Marie



Pour en savoir plus sur la chorale Croq’Notes et le groupe Melocoton qui se sont unis pour un spectacle nouveau le 2 décembre:

http://alienor.multiply.com/photos/album/306/306

photos  Maïté L

 

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Le sens des marées

Nuages au ciel nuages en mer bleu au ciel bleu en mer

une tache blanche celle du pêcheur de loin je la regarde

les heures passées en mer passées au soleil en mer

la houle à portée de main la brise me pousse à rentrer

Peaux noires peaux blanches le ciel réunit les deux mondes

tout autour montagnes d’automne l’océan est au milieu

longtemps les marées ont rythmé la vie

Au centre un point rouge des vêtements noirs troués de rouge

blancs des mille teintes de la nuit on entend le souffle de l’eau

les sentiers demeurent invisibles en dehors de la marche

La mer et la terre se rejoignent aux falaises de Xodre

entre les racines en plein sable l’une et l’autre se marient

silence et ressac comme réveil au matin

contempler cela donne le sens des marées

NICOLAS KURTOVITCH/ Inédit 2010

OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

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Feuille après feuille pianote la vague

Sur la Morte, la saison

Aux couleurs de l’automne

Automne ment, dans un souffle du vent

Gémit et crève l’arpenteur du temps

D’espoir,  des espoirs

 Où s’accrochent dans un bouillon nuage d’enfer

Marrons et malachite présence cuivrée.

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Tatoue le sable et t’emporte l’ocre

Ocre ment cependant,

Occulte ton visage, ton sourire, tes dents de loup

Ta peau salée, tes doigts rubans, tes yeux fermés.

Tremble la lie de tes pensées

Le rien, le vide sans cesse recommencé.

Marée sous le couvercle au front muselée

 Ses cheminées et soubresauts touchent la cale

Remuent sable et cristaux, coquillages et couteaux.

De l’eau atone, brisée au couchant et aux tempes grisées

Vois les images nous défier, les vagues feuler, trouer, vriller

Les heures du passé et le refrain lancinant en bouche avorté.

Inutile ment.

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 L’océan ne va pas plus loin que nos pieds et nos rêves

Deux mains apposées et la douceur du coton d’aimer

Quand l’ Ira  est Apaisée.

Au loin l’horizon inaccessible.

Le ciel inaccessible.

Le soir enterré

Au pied de la dune.

Paix  à lames    le courant   les mots   à la dérive…

Maïté L

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Et puis aussi pour le plaisir, chez Armando:

http://www.nuagesdephotos.com/2011/12/04/pour-maite/

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DIS-LEUR

« Un oiseau passe

éclair de plumes

dans le courrier du crépuscule

VA

                    VOLE

                                                          ET DIS-LEUR

Dis-leur que les marées

ouvrent la serrure de nos mémoires

que parfois le passé souffle

pour attiser nos flammes

car un peuple qui oublie

ne connaît plus la couleur des jours

il va comme un aveugle dans la nuit du présent

dis-leur que nous passons d’île en île

sur le pont du soleil

mais il n’y aura jamais assez de lumière

pour éclairer

nos morts

dis-leur que nos mots vont de créole en créole

sur les épaules de la mer

mais qu’il n’y aura jamais assez de sel

pour brûler notre langue

VA

              VOLE

                                      ET DIS-LEUR »

….

ERNEST PÉPIN/ GUADELOUPE/OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

ÉDITIONS BRUNO DOUCEY

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***

Dis-leur

 Que de la vague Venise

Le carnaval marin masque l’amer

Les yeux, la crête la gorge tremblent

Sur l’enclume se forge le bras de fer au marteau de l’amarrée.

***

***

Dis-leur…

 Que chutent lisses les eaux sans retenue

Les vagues  au coude à coude.

***

***

Dis-leur…

Que Gemme l’Agate au cœur

Dis-leur que je cherche la lumière

Dans le passé

Dans le présent.

***

Maïté L

***

« Le soleil maintenant brûle mon visage, brûle mes yeux. la mer est si belle, avec sa houle lente qui vient de l’autre bout du monde. Les vagues cognent contre la côte en faisant un bruit d’eau profonde. Je ne pense plus à rien. Je regarde, mes yeux parcourent sans se lasser la ligne nette de l’horizon, scrutent la mer balayée par le vent, le ciel nu. Je veux voir arriver le bateau italien, je veux être la première, quand son étrave fendra la mer vers nous … »

Esther/ETOILE ERRANTE/ LE CLÉZIO

***

Plisse complice, et glisse le vent

Rythme les blancs sursauts et

Douce la bruine soupire et s’inscrit

Au-dessus du fronton qui s’élève puis s’abîme

***

***

Ses pointes, ses creux

S’enivrent

S’enchaînent

Ecrivent

VVVVVVVVVVVVV

la vague

***

***

avec plus de discrétion

un petit intermède.

Le Grand Crohot, encore et presque toujours.

Maïté L

***

Cette photo : J L

*******

 

RAFAEL ALBERTI

 

Si mi voz muriera en tierra,

Llevadla al nivel del mar

Y dejadla en la ribera.

***

Llevadla al nivel del mar

Y nombradla capitana

De un blanco bajel de guerra.

***

¡Oh mi voz condecorada

Con la insignia marinera:

Sobre el corazón un ancla

Y sobre el ancla una estrella

y sobre la estrella el viento

Y sobre el viento la vela!

***

 

 

TRADUCTION DE JEAN-MICHEL MAULPOIX

Si ma voix meurt à terre

Portez-la au niveau de la mer

Et laissez-là sur le rivage.

***

Portez-la au niveau de la mer

Et nommez-la capitaine

D’un blanc bateau de guerre.

***

Oh ma voix décorée

D’un insigne maritime:

Sur le cœur une ancre

Et sur l’ancre une étoile

Et sur l’étoile le vent

Et sur le vent la voile!

***

***

Aujourd’hui pourtant c’était une belle journée d’automne.

Et dans le chêne tant d’oiseaux en concert de pépiements

Mais l’appel de la vague est le plus fort.

Il tatoue le cœur de poésie

et s’en vient

s’immiscer

au fil

du jour.

***

Photos Maïté L/ Le grand Crohot