http://www.institut-bernard-magrez.com/artistes/pae-white

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Champs d’éclamour

 

 

Le temps goutte à goutte en  reflets

Toujours.

Les rais-lumières succombent dans les prés

Peupliers d’argent, colonnes, orbes

Chinoises.

Les vols s’enchantent et tournent nuages

Eclats métalliques fuient, s’orientent

Autour de la terre.

Inlassable géomètre, le temps glisse poète

 Comme rubans et langues. Enchantent d’algues,

L’œil qui se mouille.

 La  coursive des songes s’étire sur l’orgue feutré

 Les papillons scellent mes paupières

Sans bruit.

Le brise-lames du temps ; en arabesques

L’Immobile présence saule-à-seul, frôle frisson

 Sur l’épaule.

 Brise des jeux-de-moi, jeu des toits au loin

Au  miroir d’argent, silences d’ailes

 Or le soir s’avance.

Rouge bouge, bleus papiers de soi

S’ombrelle le soir de mousse

Douce.

Maïté L

VOUS POUVEZ CLIQUER SUR

CHAQUE MINIATURE.

crédit photos: Maïté L

MES REMERCIEMENTS AUX CONCEPTEURS DE CETTE EXPOSITION QUI M’ONT PERMIS CES MOMENTS DE BONHEUR GRÂCE A LA RENCONTRE AVEC LES ŒUVRES ET LA POSSIBILITÉ DE FAIRE DES PHOTOS DANS LE RESPECT DES ŒUVRES, DES ARTISTES ET DE LEURS PROPRIÉTAIRES.

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Bernard Magrez a choisi d’émailler les lieux de la visite de livres qui  lui sont chers  ainsi que de citations ou passages d’auteurs qui résonnent en moi.

 Mes photos  se veulent volontairement points de vues et non compte-rendu fidèle de la visite afin de ne pas dévoiler le charme de cette exposition.

SHANGAÏ! LA TENTATION DE L’OCCIDENT réussit le pari des ponts géographiques, culturels, historiques, de cœur, avec l’émergence de la Chine qui compte tant dans le monde d’aujourd’hui.

Artistes émergents ou reconnus nous interrogent sur la situation du monde d’aujourd’hui à cheval sur le passé, sur l’urbanisation et la mondialisation galopantes.

La démesure cherche son équilibre entre bulles d’apaisement  et regard aiguisé porté par le travail percutant des témoins de notre temps qu’ils soient plasticiens ou photographes.

Peut-être aurez-vous envie de relire la Déclaration des Droits de l’Homme en français en voyant sa transcription ici en chinois.

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« … Changer la peinture afin

D’installer un ciel d’ouvrir une porte sur l’enfer

De l’homme »

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Henri Michaux,  Pierre Soulages,Henri Matisse et Zao Wou Ki, Wang Guangyi et Zhang Huan, Andy Wharol, Shen Yuan et Chen Zhen, Huang Yong Ping, Yan Pei-Ming pour les plasticiens que je ne cite pas dans l’intégralité.

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« On ne peint pas ce qu’on peint

Voir c’est penser peindre c’est dire »

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Alexander Gronsky, Gabriele Basilico, JR et Thomas Struth pour la « social investigation » photographique à Shangaï pour reprendre un titre de Chen Zhen.

 

 » et le dehors de tout dans le dedans de l’œil »

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« A cause d’un jeune homme appelé Picasso je me rappelle

Avoir un peu plus tard et j’étais un enfant

Ou presque où commence où finit l’enfance avoir

Vu tout différemment les tables les fauteuils

Clochant du pied hochant l’épaule

De lui j’appris

À les voir à l’usage tels qu’ils sont à l’usage et non plus

Ce schéma de l’idée À retrouver sur eux

La caresse et le poids d’un corps ailleurs parti

Les bouteilles les verres tout cela

Malléable à merveille

Il m’apprit et le fit Picasso pour tant d’autres

À ressentir en chaque objet l’usage humain

À croire entendre une guitare à comment vibrent

Le gris le beige le blanc dans l’air autour

D’elle

Ce fut un temps couleur

Partout pour moi de tourterelle

Et pour son titre écrit dans le tableau parfois

Une chanson

Sortant Lazare du tombeau pour moi chantant

Une chanson sans doute alors banale et que

J’ignore

Un jeune homme nommé Picasso… »

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Toutes les citations sont extraites du DISCOURS POUR LES GRANDS JOURS D’UN JEUNE HOMME APPELÉ PABLO PICASSO car en lisant cette citation d’Aragon sur le mur du vestibule dans le Château Labottière,j’ai eu envie de relire ARAGON et de maintenir le lien avec la première exposition  » L’ÉTOFFE DU TEMPS ».

 

Maïté L

Il manquait à Bordeaux possédant déjà le CAPC un lieu complémentaire dédié à l’art contemporain, peut-être plus accessible au public.

En octobre 2011, le CHÂTEAU LABOTTIÈRE s’est dévoilé à nos yeux avec une exposition inaugurale remarquable:

L’ÉTOFFE DU TEMPS :de Picasso à Othoniel.

J’ai d’emblée aimé ce lieu, l’itinéraire personnel de BERNARD MAGREZ , sa démarche pour concevoir ce qui est devenu un écrin en centre ville,une fondation s’inspirant du fonctionnement de la Villa Médicis. J’aime cette initiative privée de mécénat artistique et culturel qui accueille en résidence de jeunes artistes.

A partir d’une œuvre de Picasso: Femme Assise(1949),  le Directeur de l’Institut Culturel Bernard Magrez: ASHOK ADICÉAM a conçu une première exposition  afin d’explorer le temps dans l’art moderne et contemporain.

Je n’avais alors pas osé prendre de photos mais j’avais été conquise .

J’ai visité cette exposition au cœur de l’hiver; la nuit tombée, le château Labottière dégage encore plus de magie intérieurement et extérieurement.

Lorsque je suis revenue au château Labottière pour m’immerger dans l’exposition actuelle:

SHANGAÏ, LA TENTATION DE L’OCCIDENT

j’ai été une nouvelle fois subjuguée et je n’aurais eu qu’un désir: me faire enfermer dans les lieux pour continuer à dialoguer à mon rythme avec les œuvres présentées .

 Aujourd’hui,il fait un temps de chien et de giboulées, allez dans ce lieu devenu rapidement incontournable.

Un autre jour,Il fera beau,cela vous  permettra d’admirer le jardin et de profiter davantage des œuvres placées en extérieur et des bancs.

A la tombée de la nuit, le château resplendit de tous ses lustres et ce que je préfère c’est le perron arrière et la façade: il semble ne plus y avoir de frontières entre extérieur et intérieur; les œuvres ne vous quittent pas, elles sont en osmose avec leur écrin de verdure, de pierre et de lumière.

Tout un programme de rencontres avec les artistes est également établi pour chaque exposition, permettant cette vision unique entre chien et loup, cette rencontre entre œuvres provenant des collections publiques ou bien de la collection personnelle du maître des lieux.

Je vous convie sur mes pas à la découverte du château. Appelez-le Hôtel si vous préférez.

Cet hôtel particulier a été construit en 1773 pour les frères Labottière, libraires à Bordeaux.Bernard Magrez en est propriétaire depuis une quinzaine d’années . Il a été  entièrement rénové en 2010.

à suivre…

                                                                 Maïté L

 

Un évènement de cette importance ne passe pas inaperçu, que ce soit en cuisine avec la présence des chefs mais aussi tout autour, dans le quartier avec une association Bordeaux 2015 très active et fédérant les  différents intervenants; avec une maison de quartier les JSA , très implantée depuis de nombreuses années puisqu’elle s’apprête à fêter l’anniversaire de sa création dans le courant de la prochaine saison 2012-2013  et la Maison des Cinq Sens qui est une partie de cette dernière et qui elle s’adresse aux adultes.

Pour les gourmands de découvertes,

ceux qui veulent de bonnes adresses,

pour ceux qui aiment la photo, les épices, les vins et les bons petits plats…

parce que le partage ne s’arrête pas aux limites géographiques…

vous pouvez picorer quelques sensations dans les liens des articles que j’ai écrits à ce sujet.

Le début de la fête…

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-la-peche-a-la-ligne-1-105260278.html

L’élégance et la discrétion

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-philippe-exbrayat-photographe-culinaire-2-105378154.html

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-art-culinaire-art-photographique-11-106227084.html

Le décor dans la M5S:

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-mille-et-un-contes-a-table-3-105532257.html

 

Si les épices nous étaient contés…

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-saravane-parfumeur-d-esprit-4-105660628.html

Dans la presse; il y eut ce jour-là aussi la radio et l’équipe de télé.

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-l-article-de-chantal-renaux-dans-sud-ouest-5-105717072.html

Les vins liquoreux en accompagnement:

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-sweet-bordeaux-6-105793655.html

Côté cuisine: la rencontre avec les 5 chefs:

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-a-la-cuisine-un-air-de-partage-7-106030008.html

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-et-le-coup-de-feu-continua-l-apres-midi-8-106073985.html

Mon coup de cœur pour la DS, mais pas seulement!

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-au-coeur-de-la-region-un-parfum-d-ile-9-106130824.html

Les Sources de Caudalie et Nicolas Masse:

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-images-de-fete-du-vignoble-a-la-table-de-la-m5s-10-106190025.html

 

Impressions de fête : Paroles et écrits de chefs ; paroles de gourmets:

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-impressions-de-fete-paroles-de-chefs-cueillies-au-vol-12-106357380.html

 

http://www.maisondes5sens.fr/article-impressions-de-fete-paroles-de-gourmets-ou-l-unanimite-13-106395589.html

 

Et puis les travaux nombreux du centre de loisir:

http://www.maisondes5sens.fr/article-cote-jsa-a-table-monsieur-l-ogre-gourmand-14-et-fin-106540532.html

Maïté L

 

 

 

 

De passage dans la presqu’île du Cap-Ferret , je vous fais un coucou depuis le village de L’Herbe où j’ai retrouvé avec plaisir » les mounaques », les sentinelles du Bassin: une m’a  mise en boîte dans son scaphandre!

Le maître des lieux est ostréiculteur, artiste poète offrant au détour d’une cabane, à la brise, aux  flots  aux mouettes et aux passants, ses créations d’8tres, ses êtres bidons, troncs, Barbe Blanche.

Place aux sentinelles -sourire.

Il faisait si beau samedi…

à bientôt…  Maïté L

Dimanche 13 mars: petite promenade en vélo avec pour objectif d’aller voir le miroir d’eau et les quais.

Mais voilà, ces lieux sont pris d’assaut à cause de la fête nautique: la foule, le bruit et l’impossibilité de circuler en vélo sans risque pour ma main droite bandée nous font fuir vers des lieux plus sauvages, plus préservés. Ce fut d’abord vers la plaine des sports de Saint-Michel que nous découvrîmes cette vue du Pont de Pierre.

Puis nous avons pris la décision de passer sur le Pont de Pierre et d’aller rive droite jusqu’au chantier du nouveau pont.

C’est là que nous avons  fait une belle rencontre colorée: le Parc aux Angéliques. Je n’ ai pas aperçu les angéliques(mais ça viendra) car mon regard a été happé par la vue des prairies fleuries .

Beaucoup de vent et les fleurs ondulaient à qui mieux mieux  en bord de Garonne.

Ce parc ponctué d’arbres est une riche idée. nous avons eu plaisir à y flâner à l’aller comme au retour.

Chemin faisant, nous sommes arrivés près du chantier du Pont Bacalan-Bastide nommé ainsi provisoirement du nom des deux quartiers qu’il reliera. La bataille pour son futur nom fait rage actuellement.

Et pour terminer, juste un petit détour à La bastide du côté du Pôle universitaire de Bordeaux 4 des Sciences de Gestion pour admirer les rosiers.

Je voulais aussi simplement vous dire que je ne suis pas très présente en ce moment et que si je viens vous lire, je laisse peu de messages car je dois reposer ma main droite, porteuse d’une attelle immobilisant le pouce et le poignet…pour un certain temps.

Bien des pensées pour vous tous.

Maïté L

 

Le Miroir d’eau et Le Belem dans le port de la Lune

Boire la nuit jusqu’à faire tinter l’or des voiles et des clochers.

Soudain une trappe s’ouvre sur le monde d’en bas.

L’escalier se dévoile tandis que sur le miroir fusent des dialogues d’eau

Comment  marche le plus grand miroir d’eau du monde et ses 3450m2?

C’est d’abord un grand hangar souterrain qui me fait penser à la Base sous-marine

une machinerie hydraulique

des vannes, des tuyauteries impressionnantes

une gestion de l’eau recyclée et traitée pour l’hygiène

900 injecteurs

des travaux antirouille, colmatage des brèches…chaque année.

Mais nous approchons de l’immense bassin où l’eau est stockée avant de recommencer le cycle brouillard/brume en surface

Voyez l’échelle qui y conduit.

L’eau est stockée en sous-sol dans un réservoir de 800 m3. Elle remonte en surface à l’aide de pompes, remplit une centaine de canalettes disposées sous la dalle puis déborde à travers les joints pour se répandre sur toute la surface. Au bout d’une durée programmée par ordinateur, un système d’électro-vannes permet à l’eau de redescendre dans le réservoir afin qu’elle reprenne sa bonne température . C’est alors que peut s’enclencher l’effet brouillard.

Le bassin se remplit. Nous n’avons pas eu besoin de bouée ni gilet de sauvetage car nous nous sommes tenus prudemment en haut de l’échelle.

Au-dessus de nos têtes, on attend impatiemment le prochain cycle: c’est pour bientôt!

 et dans la profondeur du hangar souterrain où ce que vous voyez là n’est qu’un petit aperçu de toute la machinerie, on se prend à rêver de ce qui se passe au-dessus de nos têtes:

la dalle et son mystère révélé par le fontainier de la ville amoureux de ses fontaines: je l’en remercie. Il ne saura jamais comme j’aime ces balades souterraines: la deuxième du genre.

Dis papa, mon regard tout de rêve et d’attente

ma découverte de la fleur de brume

des gouttes jaillies des entrailles de la ville

Dis papa j’avais déjà une ombre

j’ai maintenant un reflet des orteils jusqu’au bout du nez.

La voile à peine éclose du soir

tu souris, tu te penches

ce reflet sous la lune

et les flonflons de la fête

est-ce toi Belle Endormie qui pars

Est-ce toi belle danseuse qui me donnes ton reflet

Toutes voiles dehors sous le vent

Le soir d’orient surgit s’élève

se dessine entre Garonne et desseins sublimés

La rose d’indigo de François Cheng a rejoint l’arc-en-ciel.

Il y eut ce soir-là un orage mémorable

Sur le miroir d’eau;

Toutes voiles dehors, la ville et le Pont se firent d’or

Saint-Michel et sa flèche

Le Belem pour quelques heures encore

Entre brume et lune

la nuit

de rose indigo

la nuit de vraie poésie

l’indicible

miroir

celui qui mêle les rives

du rêve

pures rives

roses eaux

Brins de fièvre

mémoires d’or.

Maïté L

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« L’être voué à l’eau est un être de vertige. Il meurt à chaque minute, sans cesse quelque chose de sa substance s’écoule…

L’eau coule toujours, l’eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. »

Bachelard/L’Eau et les Rêves

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Lorsque l’architecte-urbaniste Michel Courajoud a réalisé en 2006  cet espace constitué de dalles  de granit entre la Place de La Bourse et la Garonne, il ne pensait pas que le miroir de cette belle fontaine susciterait un tel engouement. Petit clin d’œil à Venise et à la Place Saint-Marc, désir de faire que la ville se dédouble dans son miroir jour et nuit et s’ouvre au monde de l’imagination en tutoyant le ciel, le concept allait enchanter les spectateurs au-delà de toute espérance et porter aux quatre coins du monde cette parole d’eau, de fraîcheur  et d’humanité se dégageant de ce paysage urbain.

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Aujourd’hui, plusieurs villes françaises comme Nantes et Nice mais aussi étrangères comme Québec ou Brasilia souhaitent bâtir un projet similaire. Des pays comme la Chine ou la Russie s’informent.

Le miroir d’eau fonctionne en dehors des périodes hivernales, en l’absence de gel et de vent signalé par le biais de capteurs.

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Sur la dalle sèche aux couleurs d’ardoise, de 130 m sur 42m, se met en place un cycle de 15 mn conduisant à l’effet magique. Un chuintement caractéristique annonce les volutes de brume ; elles sortent d’abord des buses de la dalle jusqu’à produire un brouillard donnant une dimension nouvelle au  paysage tout comme aux personnes attirées ici, comme par des aimants. Puis, la brume s’estompe, bientôt deux centimètres d’eau  recouvrent les dalles de granit pour cet effet de miroir d’eau qui s’accompagne d’un aspect hautement ludique pour petits et grands.

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Le miroir d’eau est le passage obligé des touristes venus admirer les reflets de  la Place de la Bourse de jour comme de nuit. Il est aussi l’accroche du regard des bordelais qui se promènent sur les quais si agréables depuis leur réaménagement.

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Michel Suffran se désolait que le brouillard ait déserté Bordeaux : 

« Ces journées hors du temps dans les feuillages duveteux, sont à ranger, elles aussi, au rang des vieilles lunes. »

C’était avant la sublimation de la ville dans sa fontaine d’exception  le jour ou bien lors des nuits de complicité avec la lune, si près du Pont de pierre, sous l’œil des lanternes aux reflets changeants.

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Malheureusement ces derniers temps, la proximité du miroir d’eau a été entachée par la disparition tragique de jeunes hommes, par la présence de tous ces jeunes fortement alcoolisés qui en ont fait un lieu de rassemblement à la nuit tombée alors que la Garonne n’est qu’à quelques pas. Il est devenu un problème de sécurité publique et cette situation préoccupe édiles et bordelais.

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 Mais, sous cette dalle, en sous-sol, se cache un mécanisme complexe et sophistiqué permettant d’alimenter le pavage en eau : ce sera l’objet d’un prochain billet.

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Maïté L

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Un merle sur l’appentis haut perché

Tenait en son bec des propos printaniers.

Gonflant ses plumes par la pluie froissées

 Et se secouant sans arrêt, comme un prunier,

Il lui importait d’être  bien plus que princier,

De convier dans son royaume, haut et fort

La belle promise à plusieurs couvées

 Et de ses amours se faire le troubadour.

La girouette à tous les vents capricieux vouée

Faillit en perdre l’équilibre et le nord.

Le merle plein ouest ouvrait grand le bec

Gonflait sa gorge, piétinait et d’audace

Trillait, sifflait, et s’assoiffait sur la scène

Avant de redevenir un simple oiseau du jardin.

Il lui fallut bien redescendre au ras des pâquerettes

Boire à petites gorgées répétées car il s’était démené

Et s’ébrouer généreusement dans le baquet  prévu à cet effet.

Devant un public ravi, et qui ne ménagea pas ses compliments,

Il décida qu’on l’y reprendrait à venir réchauffer l’atmosphère

Des jours mouillés d’un temps pas toujours grisant.

Maïté L

 

 

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Photos  à la mode de  chez nous.

Un petit vert, ça va

Deux petits verts, ça va

Trois petits verts, bonjour Printemps!

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CONVERSATION

 

Comment ça va sur la terre ?

–        Ça va, ça va, ça va bien.

 

Les petits chiens sont-ils prospères ?

–        Mon Dieu oui, merci bien.

 

Et les nuages ?

–        Ça flotte.

 

Et les volcans ?

–        Ça mijote.

 

Et les fleuves ?

–        Ça s’écoule.

 

Et le temps ?

–        Ça se déroule.

 

Et votre âme ?

–        Elle est malade,

Le printemps était trop vert

Elle a mangé trop de salade.

 

Jean TARDIEU