Petite musique et mise au pas
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A une fée de l’aiguille nommée Anne…
http://quilt007.free.fr/wordpress3/
De ma boîte à couture
Vieille de plus de trente ans
S’échappaient par ses flancs
En faisant grincer sa fermeture
Des bouts de ficelle et des rubans,
Un joyeux méli-mélo coloré,
Des bouts de tout, des bouts de rien,
Des souvenirs amusants
Et des boutons dépareillés.
C’est si ennuyeux un bouton
Qui vient à manquer !
Elles sont si traîtresses
Les aiguilles piquées
Dans des bobines qui ne demandent
Qu’à tomber et se dérouler
Sous la patte de la chatte aux aguets !
Soudain surgit de nulle part
Un dé trop petit ayant accompagné
De mon enfance les premiers essais !
Voilà les doigts piqués, les jurons envolés
C’est dangereux une aiguille dédaignée !
De ma boîte à couture
Vieille de plus de trente ans
Il fallait voir ses flancs pansus !
Ils menaçaient de déverser
Des épingles n’en faisant qu’à leur tête
Et d’autres pour réparer l’irréparable
Celles que l’on dit de sûreté.
Quant à ces bouts de tissu, ces perles amassées
Venus de cette robe-fleur, je les avais oubliés !
Pourtant elle avait accompagné des pas de deux
Dans un joyeux élan amoureux !
Vint le tour des écheveaux de laine abandonnés
Et des scratch bien pratiques qui faisaient scrouitch
Sur des étiquettes qui disaient son nom
Quand le petit fit ses premières valises.
J’entrepris alors, parce qu’il le fallait bien,
De vider peu à peu tous ces bouts de vie
Ces « ça peut servir, ces bouts de rien
De mettre bon ordre au fouillis du passé.
De ma vieille boîte à couture
De toutes les images de ses trente ans
J’ai déroulé à mon tour ce symbole de femme
Parce que chacune se devait
D’avoir son trésor, sa boîte d’intervention
En urgence ou en décoration.
Et je me souviens maintenant
De ces rares après-midi
Où ma mère enfin s’asseyait
Dans un cérémonial bien ordonnancé :
ELLE AVAIT DE LA COUTURE !
Chaque bouton était renforcé
Et les misères reprisées
Les ourlets c’était de la bagatelle
On vous tournait un col de chemise
On remplaçait de la jupe, l’élastique :
Deuxième jeunesse obligée !
Que reste-t-il de la couture
Dans un monde de prêt-à- jeter ?
J’aime toujours revoir les boutons,
Ils fleurirent parfois à la boutonnière.
J’aime faire un point par-ci, un point par-là
Comme si les aiguilles esquissaient sur la toile
Un simple pas de danse.
J’aime fouiller dans la boîte
Trouver le petit chose, le petit rien
Qui fera qu’ avec ma boîte à couture
Vieille de plus de trente ans
Je trouve enfin le tout petit bonheur du jour.
Texte inédit jusque- là Maïté Ladrat/ novembre 2013
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Un portrait de dame réalisant un boutis.
Novembre: L’envers du décor
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« Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il dit. »
ALBERT CAMUS/ Le mythe de Sisyphe
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Dans la vie de tous les jours :
Indifférence : chemins parallèles où le regard est vide, où pousse le silence froid de l’hiver. L’oubli y fait aussi son lit.
Le brouillard a peint en gris
le ciel, les rues, les passants.
Il a tout pris dans ses voiles
Mis les sons en sourdine
rangé les couleurs de l’automne.
Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.
Différence : bulles hermétiques posées à même le sol. Brume cachant le ciel. Vue bouchée. Au pire, le brouillard et vous, assis(e) sur un rocher au milieu des flots. Vous ou Sisyphe. Solitude face à la complaisance qui rassemble…mais ailleurs, dans un autre monde que celui de l’amer.
Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.
Puis la nuit est venue
plus grise, plus noire,
plus humide.
Circonférence : le cercle des idées consensuelles. Les amis des amis. Le tourbillon est tel que vous restez sur le bord du chemin. Différent(e). Oublié(e) Estourbi(e).
Ballet de lumières
Lucioles des rues
Passants noirs corbeaux
Chacun se hâte,
Maison chaude et volets clos.
Con-férence : les pages lues et relues.
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Vous, face à l’absurdité de
L’OUBLI
Oublier et faire silence…ou écrire pour oublier…écrire sur les vagues d’un ailleurs, ou écrire l’ici où s’amarrer.
Écrire l’eau tons feuilles mortes flottant à la dérive
écrire le gris insidieux de la pluie lavant les ailleurs. Frissons.
à l’intime de soi d’aujourd’hui
là …le doigt glissant sur la peine
en pleine page, l’encre larme du détachement de l’oubli.
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RELIRE :
« FRAGILES »
un recueil d’aquarelles si fines, si délicates, soulignées par des mots qui se dessinent sous leurs plumes conjointes de poètes: l’enfance, l’amitié, l’absence , bien d’autres mots …et pour commencer, l’oubli.
» L’oubli
Il ne restera rien qu’une courbe d’épaule ».
MARTINE DELERM
et
PHILIPPE DELERM, un auteur poète qui me va comme un gant….
Actuellement, sur ma table de chevet du même auteur :
» LES MOTS QUE J’AIME »
Bientôt, « LE GOÛT DES MOTS » de FRANÇOISE HÉRITIER
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Merci à vous, mes lectrices et lecteurs fidèles d’être là…
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Novembre: Fragments de nuit. Copeaux et brisures.
A Marithé, pour nos éclats de couleurs et de mots mêlés
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« Le ciel est un chemin et, comme tous les chemins, il ne mène à rien. C’est pourquoi nous aimons tellement le suivre, là où il consent enfin à se montrer, à nous confier comme un fait d’évidence – compassion et consolation- le bleu de son sourire. Nous guettons ce bleu tel un chasseur l’oiseau insaisissable et, d’une région à l’autre, ce sont autant de voyages sur fond de mélancolie. Le bonheur, comme le désir, est objet de mélancolie. »II/SALAH STÉTIÉ
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Fragments de nuit
Silence
Copeaux et brisures
Imagine, improbable, l’attente des pas incertains
Et puis l’étrangère aux convulsions de sable
Marchant dans la solitude de l’estran et du vent
Fière de sa verticalité dans le vertige des vagues frontales
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Imagine autour des néons Larmes, Parenthèses, Doute
Le retour au sein (dans les bras) des forêts primitives
L’oreille accrochant la houle des cimes
Perdue dans la chevelure devenue éphémère.
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Imagine au sol, un enchevêtrement qui ne fait plus le lit des rêves
Là, une musique syncopée où les cigales ont déserté
Et puis, tracer à même la respiration des foins odorants
Des sillons d’oxygène battant pavillon coloré à nos mollets…
** Maïté L 9 novembre 2013
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« La lumière fait ce qu’elle peut, elle qui est origine et fin, pour jouer la fée et l’aiguille : de ses doigts d’invisible, elle place en évidence tous les fragments visibles de l’univers et parfois, de sa très fine aiguille, elle répare et recoud le fragilisé, le parcellisé, le déchiré, pour sauver le tissu improbable. »
III/SALAH STÉTIÉ
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Les deux citations sont extraites d’un très beau livre DÉCOMPOSITION DE L’ÉCLAIR EN BRINDILLES où le poète SALAH STÉTIÉ « a coulé son rêve dans celui du peintre » COLETTE OTTMANN aux Éditions Les Petites Vagues
OCTOBRE ROSE — x — avant d’ouvrir une autre page.
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A tous les oiseaux qui un jour ou l’autre font l’expérience de la cage…
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Cette nuit-là, mentalement, je récitais le début du poème de Jacques Prévert : Pour faire le portrait d’un oiseau et…
« peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt » …
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Ici, au bord du torrent alpin, dans une clairière…
Ecorces pliées, parcheminées
Grises ou vertes de mousse
Le doigt y lit l’alphabet
Des bois et des forêts.
Suivre les chemins
Tortueux ou rectilignes
Et recueillir les peaux
Qui une à une
Glissent de l’arbre au sol.
Aréoles du temps
Ou larmes de passage
Les notes musquées
Frappées du sceau du passé
Chantent et crissent
Au passage de la rosée
Sur le lit d’impatience
Des amours végétales.
Ecorces de vie
Ecorces d’amour
Les habits du vent
De l’arbre endimanché
Ont lancé aux passants
Les refrains
D’enfants
Venus apporter
Un air de printemps.
Maïté L/fin d’Octobre 2013
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« Quand l’oiseau arrive
S’il arrive
Observer le plus profond silence
Attendre que l’oiseau entre dans la cage
Et quand il est entré
Fermer doucement la porte avec un pinceau
Puis
Effacer un à un les barreaux »…
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OCTOBRE ROSE — IX —
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LA VIE 2
La vie…
c’est une corde sensible
elle s’enroule et se déroule
Jusqu’à rompre les amarres.
Parfois lisse et souple
ou bien râpeuse et résistante
elle s’effiloche, cassante.
Il ne faut pas trop tirer sur la corde
ni la serpenter autour du cou
encore moins en lier les chevilles
Tout juste en faire un lasso
pour attraper les jours
ou les papillons de bonheur.
Je la préfère abandonnée
lascive sur le sable mouvant
symbole rageur des marées
Mais aujourd’hui… Je veux……tendre une corde vibrante…
de cœur à cœur… dans la tourmente…
un cri… de violon… à déshabiller… les peurs…
Maïté L 31 octobre 2013
avec le concours des œuvres de Jean-Michel OTHONIEL, entrevues au Château Labottière.
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POUR EN SAVOIR PLUS SUR J-M OTHONIEL, L’article de CeriseMarithé
http://cerisemarithe.wordpress.com/2011/05/13/jean-michel-othoniel-my-way/
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OCTOBRE ROSE – VIII –
LA VIE A UN PRIX
à Colo qui sait ce dont je parle et qui contribue à l’avancement, le sien, le mien.
à Dominique, ivredelivres, passeuse de LA VIE majuscule.
http://asautsetagambades.hautetfort.com/search/fabrice%20caravaca
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« DES MOTS NOUVEAUX QUI SONT CHALEUR ET DISENT NOTRE RÉSISTANCE DANS LA LUTTE. NOS CORPS SONT UN CRI DE COULEURS, UN JAILLISSEMENT DE LUMIÈRE. NOUS VIBRONS ET NOUS AVANÇONS COMME UNE FORÊT D’ÉTOILES. «
FABRICE CARAVACA/LA VIE/EDITIONS LES FONDEURS DE BRIQUES
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La vie a un prix
Et l’écrit sur l’ardoise du corps
En lettres majuscules.
Et de sa plus belle plume
Venue griffer la rose de sang
Effeuillée en pleine poitrine
Le temps courtise l’automne.
Il fait danser les clairs, les obscurs
Et les ombres du vent.
Au dehors
Sur tapis jaune, sur tapis rouge
Le regard épouse
Les dernières courbes sensuelles
Des roses.
La vie a un prix
Le pianote en touches blanches
En notes noires
Et s’arrête sur la plage
Où la marée recouvre de son drap pudique
Les heures d’absence.
La rose a fleuri
En pleine poitrine,
La rose et puis le bleuet…
Et tant pis si les mains
Dessinent en braille
Des sourires de coton.
L’automne prend son temps
Et sur tapis jaune, sur tapis blanc
Efface au tableau le prix des tourments
Ne laissant que le cocon d’un ciel bleu assourdissant.
29/10/2009 Maïté L
29/10/2013
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« NUL NE PEUT ATTEINDRE L’AUBE SANS PASSER PAR LE CHEMIN DE LA NUIT. »
KHALIL GIBRAN/ LE PROPHÈTE
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OCTOBRE ROSE – VII –
Une affaire de Cœur
A Chantal Renaux, une passeuse de mémoire…
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cette photo m’a très gentiment été prêtée par Chantal.
J’ai écouté la fleur…
OUBLIER CAR :
Cela aurait pu n’être qu’une saison de Dame de Pique enfonçant ses dards en ma terre nourricière, Une saison de pieux comme dans les eaux huîtrières.
OBJECTION.
ELLE EST LÀ , fleur de PATIENCE et son écho SCIENCE…science… science.
APPRIVOISER
Car entre la terre et l’eau familières, existe un autre monde : celui de l’imaginaire qui m’a ouvert ses portes pour
CHANGER .
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« LA SALLE DE NAISSANCE EST TOUT EN LONGUEUR ET SEMBLE S’ALLONGER A PERTE DE VUE. »/ Le livre du Voyage/ BERNARD WERBER
Il était une fois un palais au Cœur tendre
De vrombissements d’ailes en vol stationnaire pointant l’antienne de l’invitation au Voyage pour un cœur libre,
J’ai choisi d’être invisible,
Vêtue de transparence
Pour accueillir de mes propres ailes, la douceur
Pour m’adonner à la glisse, vers le baume offert.
Avant de me laisser aller :
OSER
Les mains nues, les pieds nus
PLONGER
Dans les délices et
DANSER
Légèrement sur le grain de soie du cocon.
APOTHÉOSE :
Au cœur de la fleur,
Dans le lit d’un long fleuve interne,
Mon désir de naître au miel de la VIE.
25 octobre 2013
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OCTOBRE ROSE -VI –
OCTOBRE ROSE , la signification
http://www.sudouest.fr/2013/10/20/bordeaux-coureurs-et-marcheurs-soutiennent-l-operation-octobre-rose-1205171-8.php
Suivez ce lien, vous verrez la manifestation d’OCTOBRE ROSE à BORDEAUX, car je m’inscris à fond dans ce message d’espoir. Comment pourrait-il en être autrement ? Ils ont marché et couru pour moi, pour vous, pour que tous, hommes et femmes nous nous fassions suivre en mettant toutes les chances de notre côté.
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« Je cherche dès le réveil ce qui est nécessaire au jour pour être un jour : un rien de gaieté. Je cherche sans chercher. Cela peut venir de partout. C’est donné en une seconde pour la journée entière. »
CHRISTIAN BOBIN/ Autoportrait au radiateur
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Avec OCTOBRE ROSE – VI-, c’est une nouvelle étape qui commence…
Le matin d’après OCTOBRE ROSE – V -…
S’il vous plaît, ne fermez pas la fenêtre, laissez la porte entrouverte afin de faire un chemin à la lumière. La nuit n’a pas besoin d’être contrainte. Ce soir-là elle pourrait être trop noire pour éprouver la joie de se voir revivre. Il ne faut pas gâcher le plaisir. De temps en temps, les vigies blanches de nuit, dévolues à la garde du château passent sur le fil des heures.
Le cadre est posé à l’effacement de la nuit. La veille déjà il avait permis la mesure de la fuite du nuage poussé sur le ciel bleu lorsque la brume s’était effacée ; comme l’échographe du jour.
Lorsque le nuage sortait du cadre, d’autres suivaient obligeant le regard à chercher les parcelles de bleu auxquelles s’arrimer ; mais seul comptait le premier nuage.
Soudain dans le cadre du voyage rattrapé par l’aurore du matin d’après, apparut le tout d’un ciel bleu s’élevant au-dessus d’un canevas tissé d’oranges et d’horizontalité.
C’était « donné en une seconde pour la journée entière ».
Il me revient en tête les paroles de la chanson d’I MUVRINI : NE FERMEZ PAS LA PORTE, que je vous pousse à lire en entier : un tout d’orange, d’olive et d’amande partagées sur un fond abrupt ; toutes ces mains tendues dans ces châteaux de pierre et de mots, de ciel encadré de livres, de roses et
Laissez s’envoler les oiseaux du paradis du jour.
18 octobre 2013
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« Ils sont des gens du bord de l’eau et de la terre
Là-bas
Chez eux où la parole commence par le chant
Là-bas où le vent de l’histoire des autres
A souvent déchiré la paix sur leurs rivages
Leur laissant au cœur de vieux chagrins
Ne fermez pas la porte
Ils viennent d’une mémoire
Qui n’est pas racontée sur les bancs des écoles
De ces mémoires
Que seules les pierres racontent encore
Ce qu’ils ont au cœur est sur leur visage
Les mots qu’ils disent sont des mots simples
Qui parlent de vie de dignité
Quand d’autres pourraient croire
Que chez eux tout est perdu
Quand d’autres pourraient croire
Que tout s’est arrêté dans les veines de leur avenir ».
Ne fermez pas la porte/ I MUVRINI
OCTOBRE ROSE – V –
Mais où vont-ils tous où je ne vais pas!
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No woman’s land
J’ai chaussé mes semelles de brume, ôté mes signes du monde, me suis enfoncée dans un jour sans heures, cotonneux d’horizontalité.
Voyage au bord de la dune où j’ai enchaîné la laisse de mer, convolé en chemise éphémère bleu indigo avec la vague verte frémissante que je choisis d’habiter. Toute part d’eau prolongeant la durée de petite mort d’écume, j’ai chevauché sur le rouleau déroulant plein sud.
Étoile des mers, était-ce vous ? Était-ce moi? qui apaisait les flots d’un signe?
L’océan, étale, à l’horizon sans fin se confondait avec l’étang profond à frontière de roseaux, à caresse du vent.
Fermer les yeux. Dormir… Dormir et s’éveiller juste avant la nuit.
Sourire.
Juste avant de vivre et de renaître.
17 octobre 2013
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