Maïté L
« L’ombre est un fruit mûri à contretemps.
Si on le presse, il donne le jus de la lumière,
mais peut aussi tacher les mains pour toujours.
Il faut vivre l’ombre comme un fruit,
mais la vivre du dedans,
comme on vit sa propre voix.
Et il faut sortir d’elle goutte à goutte
ou mot à mot,
jusqu’à devenir lumière sans s’en rendre compte.
Le jour des hommes n’est pas un jeu.
Le jour des hommes est fait
de quelque chose qui ne commence qu’avec la lumière.(V, 56)
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Maïté L
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Texte :Maïté L
Sur la vitre lisse
Glissent les doigts et les pensées.
Pas un souffle à l’intérieur :Une vie toute contenue.
Mais dehors court l’imagination
Elle voudrait percer du village tous les secrets.
Fenêtre ouvragée, fenêtre parée
Fenêtre où viennent tinter du vent les mille « pizzicati »
Et les pointes acérées de la bise soudain déclarée.
Les passants glissent comme des fantômes sans visage
Dans le ballet des découvertes étonnées.
Sur la vitre lisse qui ne se laissera pas deviner
Le village impassible attend la nuit pour exister.
Talmont le 10/06/2010 Maïté L
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N’est-ce pas une belle façon d’entrer dans l’intimité du village? Bien sûr j’aurais pu vous convier dans les rues et puis ensuite seulement vous laisser devant les rideaux. mais voilà…J’ai décidé d’aller au coeur à coeur et de revenir ensuite à du plus raisonnable. Il s’agit aussi de mots croisés avec Marie-Christine Touchemoulin sur le thème des fenêtres. Si le coeur vous en dit et j’aimerais bien, faites comme elle l’a dit: prenez votre plume et laissez parler vos fenêtres en sept lignes!(ou plus!)En tous cas, laissez-vous emporter par l’imagination en sept mots, en sept lignes ou même en pensée! Merci!