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clic sur l’image: dans mon jardin il y a…

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Un an déjà que Jean Ferrat nous a quittés.

J’y pensais en pleine floraison des mimosas; j’y pense encore au moment des lilas.

Le printemps et ses pervenches, ses iris, la glycine qui nous accompagne au fil des rues et des jardins.

Et puis il y a la « mother of thousands ».Tout un symbole.

Elle a grandi. un peu comme les enfants qui grandissent trop vite:elle est devenue dégingandée; elle a fait une multitude de graines qui ont toutes quitté les feuilles et elle a préparé ses fleurs. Elle les a mûries durant tout l’hiver et je désespérais de voir leur couleur. Mais la mère a pris soin de déposer des bébés à son pied. ce sera à  leur tour maintenant de grandir! Elle a fleuri lorsque la température est devenue presque estivale.

La lavande papillon attire les bourdons tout comme les petites fleurs bleues…

Je n’allais tout de même pas passer sous silence ces fleurs si bleues…

Beau printemps.

Au printemps, de quoi rêvais-tu? De bien d’autres printemps en chansons; et de voir enfin les efforts consentis au jardin porter leurs fruits.

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clic sur l’image

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Partir. revenir vers la ville.

mais pas sans avoir planté le décor…

Roseaux, dansez une dernière fois pour nous.

Arbres en marche vers le printemps, vous avez quelque chose d’humain…

A vous tous,lecteurs, qui avez été si présents dans ces instants saisis aux les abords du lac de Sanguinet, je vous donne  en miroir les  mots que vous avez déposés au creux de ces pages. Parce que vous avez su saisir l’âme du lieu, lisez vos contributions comme une déambulation en poésie.

Merci

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Douceur et tendresse du moment. Le lieu est une invitation à la plénitude : être là tout simplement et regarder la vie se vivre chaque seconde, s’amuser du reflet changeant de l’ombre sous le cri d’un oiseau.

au fil de l’eau
au fil des roseaux
l’histoire se file

(Lautreje)

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le lieu prête à la paix et à la tranquillité.

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il existe à Montréal une rue Sanguinet qui serait le nom d’une des familles qui se seraient établies chez nous au début de la colonie.
Mais située en plein centre-ville, elle n’est pas du tout un havre de paix!

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comme souvent, la représentation sublime la réalité

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Reflets du ciel, horizon épuré, douceur pastel… une beauté dans toute sa simplicité

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je suis prête j’ai même enfilé ma petite laine, juste au cas où …

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Avec l’emprunt d’une de ces pirogues, je vais glisser au fil de l’eau, suivre l’Histoire du passé et admirer ces reflets magnifiques

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Les roseaux réfléchissent.

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Tu regardes ces racines, ces longues veines qu’anime une vie secrète… et tu descends dans ton âme… vers les autres, vers toi-même…jusqu’à ton origine… et si tu prends le temps, la sérénité viendra.

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Un poisson arc

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Rêves moirés

Vibrations

Mystère des ondes

Lumière de liberté

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Parfois poisson et oiseaux sont sur la même longueur d’onde il suffit que l’un des deux brise le miroir

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un bracelet passé au poignet du lac…

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être en communion avec ce qui est.

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Finesse extrême des lignes et des mots dans un écrin bleu

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Une évolution qui nous échappe dans notre marche pressée.

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Comme si les cataclysmes ne pouvaient atteindre une telle sereine beauté. Pourtant, tel pourrait ne pas être le cas, un jour.

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délicatesse des reflets d’eau

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De fil de roseaux
En fil à fil tremblés

La poésie nous enveloppe de ces reflets dorés.

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mystérieuse phrase, aussi mystérieuse que l’intérieur des reflets tremblés,

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quitter un instant tout repère pour s’élever à la poésie. Douceur du moment !

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Calligraphies chamarrées,
au gré des ondes irisées,
mouvantes incessantes,
émouvantes en leurs finesses vivantes …
S’y perdre quelques instants,
Y replonger encore, et encore,
Oscillent les ocelles dans mes pensées …

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Un moment de contemplation comme je les aime

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gracieuses arabesques sur scintillements et bleutés-argentés,
virevoltant de frissons en frissons …
Tout un crescendo empreint de délicatesse …

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la nature danse sa vie.

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Temps suspendu !

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grâce !
subtile  union du roseau élancé suspendu et de l’eau en épousailles de terre.

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Aux chorégraphies aquatintées
Sur eaux vives,
Images et mots font vibrer tous les sens…
L’imprégnation s’accentue
Et les envies créatrices affleurent
Se nourrissant encore de cet enrichissement offert…
Une parcelle de vie intérieure
Viendra éclore un jour
Essayant de rendre hommage
Aux coups de cœur éprouvés…

(Cerise/Marithé)

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Ils s’en sont allés vers les berges

Parés de leurs capes d’ombre.

Ils sont partis vers leurs destins

Faisant de ce voyage immobile

un cheminement au gré des racines.

Princes s’ordonnant en bouquets

Chevaliers de l’été au feuillage léger

Ils laissent vagabonder leurs vrilles

Sans jamais se retourner sur l’immensité

Des eaux du lac où s’égare notre regard.

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« Les arbres ne sont pas immobiles. Ils ont l’air de dormir, comme cela, d’un sommeil épais qui dure des siècles. Ils ont l’air de ne penser à rien. Le petit garçon, lui, savait bien que les arbres ne dormaient pas. Seulement ils sont un peu farouches et timides, et quand ils voient un homme qui s’approche, ils resserrent l’étreinte de leurs racines et ils font le mort. Ils sont un peu comme les coquillages à marée basse qui s’agrippent sur les vieux rochers chaque fois qu’ils entendent le bruit des pas d’un homme qui avance. »

Le Clézio, Voyage au pays des arbres »

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Mais lorsqu’une femme s’avance d’un pas plus léger, lorsqu’un enfant s’avance avec le  regard du cœur, il en va tout autrement.

Le petit garçon le sait bien qui compte les grains de sable blond, l’oreille de Cybèle greffée à son côté.

Le poète dans l’âme s’arrête. Il écoute. Il entre en communion avec les éléments : ciel, terre, eau, il va de l’un à l’autre messager d’espoir. Il sait que quand il reviendra, il aura là sa place  au creux du sable blond.

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Les chevaliers d’ombre  et de lumière

Ont mis  en selle sur leurs destriers

Tous les chants de la terre

Des landes et des mystères.

Ils se sont dressés sur les barques

Où les grains de sable et les algues

Nous parlent d’une Histoire

Où la vie originelle s’insinue

entre les reflets emplissant l’onde

de leurs doigts protégeant le monde.

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« Regarder en poésie, c’est se donner droit au revers des images.

L’eau qui s’ouvre aux reflets de ce monde et les prolonge infiniment, l’eau qui va sans cesse est sœur de poésie. »

Andrée Chedid, Textes pour un poème.

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Comme un reflet entrant dans la peau.

Maïté L

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Poisson  à la côte d’argent

Poisson de fortune vague à l’onde

Ou poisson du vent s’éternisant

Tu frayes ton ouvrage à la ligne

Entre les vibrions fuseaux.

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Poisson d’arc-en-ombres

Poisson de végétale inspiration

Je t’ai saisi au clair des reflets

Tu frissonnais et parfois disparaissais

Là où la terre sous les flots se fondait.

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Poisson carillon des roseaux

Insaisissable virgule sur les mots posés

Au fond de la gorge clouée à la brise

Poisson d’émergence solitaire

La transparence  en toi a fait son lit.

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Poisson cassant d’angles liés

Au hasard des bois et petites mains unis

Poisson d’écho derrière la dune saline

Douce, doucement ta peau

S’absente, inutile au regard.

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Poisson de rêve, nourriture de l’instant

Perle hors cage, hors l’eau, hors le trait

Au fusain tu soulignes ta vertébrale cadence

ta fluide semence se mêle  au rien à féconder

Rien: Un rai de lumière sur l’arête de ton dos.

Maïté L

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J’aime à imaginer: un petit poisson , un petit oiseau(bleu) s’aimaient d’amour tendre.

Du lit du lac au nid du saule,commença leur rêve fou: parvenir à se rencontrer.

J’ai soudain repensé à cette très belle histoire que j’avais plaisir à raconter aux enfants.

J’ai pensé aussi à cette chanson du poisson qui faisait des bulles au fond de l’étang pour passer le temps.

Tchip, tchip, tchip, bidibidi.

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Je vous présente le poisson. imaginez l’oiseau!

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Timidité:

dans ses mains

le troupeau des roseaux

gémit

Comme une flamme sans feu

puis

S’élève un bouquet champêtre

subtile

tentative

de

simplicité

l’ovale

parfait

offrande

posée

à même

l’eau.

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Calligraphie au fusain

converge

l’ œil de Miró

Happe la mesure

géométrique

Densité appuyée

sortie de l’enfance

Plus de timidité

le trait

s’affirme

fait foule

des roseaux empressés

le gris s’engouffre

dans la bouche

à contre-jour.

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D’angles les roseaux

au trident des derniers rayons

solaires

ont déplié

leur mètre

linéaire

leur maître-mot?

Maïté L

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Eaux vives en locks

Bouchons  drapés ambre

La foultitude s’active

Et parachève l’avancée

Bouclée sera la nuit.

Tendres chevelures

Livrées aux lames

Des ciseaux impuissants

Caracolent au cent de vagues.

Et au refrain du vent

Omniprésent rideau

Taquinant la transparence

L’ancre révèle la présence

Des yeux à l’envers du décor.

Miroir des mots mémoire africaine

La danse et le rempart de l’innocence

Dans l’ocre illuminé au soleil tanguant

Entre la paupière et les lèvres

La langue des signes

Les signes attisant la langue :

L’hors  rang du  tout courant.

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Au soir de l’initiation, il est une vie intérieure qui se nourrit de continents en miniature.

Maïté L

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Sur la page scripturale

Les rouleaux  vague à vague

Impriment le tissé grand teint

De grands Zèbres  à l’épure

Qui font et fondent grand K.

Sifflent les gambettes d’X

Jusqu’à l’angle fermé de pliure.

Se trame, se forme et se déforme

Le M où souffle le vent.

Pinceaux des ondines

Cheveux de fées

Serpentines idées

Anodines traînées

Heures vêtues de soieries éphémères

Le fourreau se fit berceau des sirènes.

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Le  soir  a déposé des ocelles sur mes pensées.

Maïté L

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Voulez-vous danser ?

Silhouettes élancées

Au son du tambour

De l’eau douce

frappant la berge.

Musiques ancestrales

Venues du monde

Du petit peuple des arbres.

Notes aquatintées

Bleu glacier en fonte

Sucrées salées grisées

Prises entre l’écorce

Et les rameaux

Goutte à goutte

L’air glisse

L’eau s’échine

Colonne

Vertébrale

Salue

Les sons

Expressément

corporels.

Maïté L

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Fil à fil

les roseaux

tremblent sur l’eau

Comme des échassiers

landais

Ils ont pris racine

dans les marais

et à vibrations comptées

ils s’animent

imperceptiblement

doucement.

Des fonds sableux

Remontent

Des chants

De perles

Des chants d’oiseaux

Des flûtes

Et des appeaux.

Baguettes hérons

Dont la tête

Appelle

Les étoiles

Herbes mystérieuses

Ecran léger au vent

Fil à fil leur trame

Mémoire

La rive

Frôle la berge

Incise l’eau

Où roulent

Les signes

Sans fin

De l’humeur

D’un mouvement

A l’apparence

D’un silence

Bouillonnant.

Maïté L

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Sur le petit pont de bois

Cliquent et claquent les souliers.

Sous le petit pont de bois

du pêcheur solitaire le reflet.

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Invitation à projeter au large

le regard flâneur.

Le temps immobile

épouse les eaux limpides

Du canal festonné

alliées au ciel renversé.

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Par petites touches

Les nuages s’approchèrent

et vinrent taquiner la berge.

Le sable doré

en était tout émoustillé.

Il crissait sous les pas

et ne pensait qu’à ramasser

Les miettes du passé.

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En d’autres temps, nous vîmes le soleil se coucher.

Et le soleil vint à la plume.

Vous reconnaîtrez les lieux.

http://alienor.multiply.com/photos/album/86

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