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Lundi 13 octobre au matin :

Tandis que l’équipage se prépare à appareiller, que le commandant Yann Cariou et son second Charlène Gicquel sont à leur poste, que les canons sont chargés, tous ceux qui sont à bord de l’Hermione ne peuvent que  le constater :une fois encore le public est venu  nombreux au rendez-vous.

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Pour saluer et remercier les spectateurs, l’équipage chante. Même si le vent est faible, quelques voiles sont hissées, pour notre plaisir. Bientôt retentira  la 25 ème symphonie de Mozart.

http://www.hermione.com/blog-de-l-hermione/1055-escale-a-bordeaux-2.html

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« Salve ! » : l’ordre est donné,  et retentit aussitôt  le bruit du canon Bientôt la fumée se répand dans le Port de la Lune et l’atmosphère devient brumeuse avec une lumière particulière qui me fait penser aux tableaux de Turner.

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Il y a des marins dans les haubans et sur les vergues quand L’Hermione accompagnée d’une parade,passe devant nous puis  s’approche du Pont Chaban-Delmas.

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Certes le départ de l’Hermione n’est pas aussi spectaculaire que celui du Cuauhtemoq mais l’émotion est cependant très forte.

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Nous ressentons au départ de l’Hermione un très grand vide :elle a marqué les quais de son empreinte et le cœur des bordelais. Les bateaux ne doivent pas rester à quai trop longtemps.Juste le temps de voir passer une maquette  Bientôt, l’aventure continuera vers l’Amérique.

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Que de chemin parcouru depuis le début de l’aventure de la construction :

http://www.sudouest.fr/2014/12/21/revivez-la-saga-de-l-hermione-de-sa-construction-a-son-retour-en-mer-1772733-5165.php

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« La mer vous a rendus à votre destinée

Au-delà du rivage où s’arrêtent nos pas.

Nous ne pouvions garder vos âmes enchaînées ;

Il vous faut des lointains que je ne connais pas. »

Jean De La Ville de Mirmont

 

Juste pour le plaisir :écouter Julien Clerc et rêver encore un peu.

https://www.youtube.com/watch?v=CI5KlxC0HdU

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« Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence et la résignation »

La Fayette

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Vendredi 10 octobre 2014

Il faisait très doux pour la saison et dès le début de la mise en lumière, la foule se pressait toujours aux abords de l’Hermione. Certains spectateurs habitués aux mises en lumière grandioses des bâtiments du XVIIIème siècle et aux feux d’artifice,  s’attendaient à ce qu’il en fût de même ici mais rien de tout cela. L’éclairage de la frégate se voulait léger, sans artifices ni couleurs inutiles, afin de souligner de manière poétique le passage de l’Hermione. Elle était mise en lumière chaque soir dès 20 heures par Éric Le Collen scénographe et metteur en scène, et Jeff Brard, concepteur lumière.

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Ce soir-là, il y avait sans doute réception à bord et la musique parvenait à nos oreilles.

Comme d’habitude, nous nous promenâmes sur les quais afin de varier les points de vue.

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«  Du premier moment où j’ai entendu prononcer le nom de l’Amérique, je l’ai aimée; dès l’instant où j’ai su qu’elle combattait pour la liberté, j’ai brûlé du désir de verser mon sang pour elle :les jours où je pourrai la servir seront comptés pour moi, dans tous les temps et les lieux, parmi les plus heureux de ma vie »

La Fayette

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Sur la goélette la Victoire, La Fayette vint s’engager auprès de la démocratie américaine naissante, car proclamée seulement un an plus tôt afin de consolider les acquis face  aux Anglais.

La Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis à l’initiative de Thomas Jefferson, le 4 juillet 1776 à Philadelphie proclamait solennellement :

« TOUS LES HOMMES SONT NES EGAUX »

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En 1780, La Fayette revint à bord de l’Hermione, à la demande de George Washington, pour prendre la tête des troupes de Virginie, lors de la bataille décisive de Yorktown.

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La fonderie de L’Isle-d’Espagnac, près d’Angoulême(Charente), a fabriqué les 32 canons de l’Hermione ; la société charentaise s’est associée à l’IUT de Sillac, à Angoulême : une centaine d’étudiants ont planché sur la réalisation des moules des canons.

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Tout-à-coup , l’or s’installa sur les mâts; le soir se fit théâtre, l’Histoire frappait à nos consciences.

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« J’ai pu me tromper mais je n’ai jamais trompé personne. »

La Fayette

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« Aucun obstacle, aucun mécompte, aucun chagrin ne me détourne ou me ralentit dans le but unique de ma vie : le bien-être de tous, et la liberté partout. »

La Fayette écrivit ceci 6 mois avant sa mort.

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 Les voiles se faisaient fils tissage, la coque alliait le tigre au lion toujours majestueux, tandis qu’un marin renouait avec la modernité du téléphone portable.

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Une dernier regard à la blancheur des voiles mise en avant, juste avant de s’éloigner et de d’emporter des bribes de lumières de L’Hermione.

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L’Hermione continuerait à vivre sans nous durant la fin de la semaine.Il fallait laisser la place à ceux qui n’avaient pu s’en approcher .Rendez-vous était pris pour son départ.

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Vue depuis le Pont de pierre, l’Hermione se fit discrète.

à suivre…

jeudi 9 octobre

à proximité de L’HERMIONE, au bord du miroir d’eau,une pensée pour:

 Le génial paysagiste et enseignant MICHEL COURAJOUD, concepteur du  » Miroir d’eau »  décédé il y a peu.

*

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*

Mille pattes à l’endroit,

Têtes à l’envers

Lampes dans l’eau

L’eau dans le ciel

Voiles à l’endroit

A l’envers des voiles

Le miroir réfléchit et

Se demande s’il ne devrait pas

Faire main basse

Sur ce joyau…

Garder L’Hermione

Dans le port.

*

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*

Fourmis zig-zag

Jambes en ciseaux

A cheval sur le mât

Nuages à portée

De main.

Ou comment monter à bord de L’Hermione

Sans billet !

 *

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*

Dans le brouillard blanc

Un soupçon de L’Hermione.

Le voile tiré, reste

la voile pointée.

*

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*

Soliste de ballet.

S’éloignent

La ville et le pont en filigrane.

*

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*

Dans un monde féerique

Dans le rêve blanc

La frégate et l’enfant.

*

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*

Tout s’efface…

Douceur

Doux cœur à bois, cœur à voiles.

*

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*

Par-delà la brume je te regarde

Tu apparais tel un mirage.

Pour moi seule.

*

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*

-une autre pensée pour JEAN DE LA VILLE DE MIRMONT,

Lire ici :

 http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/jean-de-la-ville-de-mirmont-le-poete-soldat-oublie-de-bordeaux-20-10-2013-3243027.php

 Mort  au début de la guerre de 14-18, l’écrivain a célébré le Port de la Lune en ces vers :

 

« Je suis né dans un port et depuis mon enfance

J’ai vu passer par là bien des pays divers

Attentif à la brise et toujours en partance

Mon cœur n’a jamais pris le chemin de la mer… »

***

à suivre;;; car après le jour viendra la nuit.

Mercredi 8 octobre et jeudi 9 octobre

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L’Hermione est maintenant à quai et sa présence jour après jour draine des foules compactes. C’est devenu la promenade incontournable .

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Côté Pont de pierre et côté quais…

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Pour notre part, nous y avons pris goût aussi, depuis que dans l’attente, nous avons aperçu le haut des trois-mâts au-dessus des arbres,

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que nous avons vu les couleurs de la coque,

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puis le lion sculpté par Andrew Peters à la proue ;

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lorsque nous avons vu L’Hermione prendre ses aises en virant de bord, et faire enfin escale dans le Port de La Lune.

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Nous  retournons donc la voir, sous le soleil, par grand vent, avec un ciel animé et le Pont de pierre pour témoin.

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Il nous faut parfois jouer des coudes, nous armer de patience, avancer, reculer mais toujours dans la bonne humeur.

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Je n’ai jamais perçu la moindre impatience autour de nous.Nous avons lié conversation avec des personnes venues de loin spécialement pour L’Hermione.Certains ont traversé la France pour la voir.

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Seule concession à la modernité et aux normes, l’utilisation de moteurs imposés pour rentrer au port laissa quelque amertume chez certains spectateurs qui auraient aimé voir arriver L’Hermione toutes voiles dehors (2200 m2 de voilure en lin).On ne badine pas avec les normes !

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La promenade sur les quais est aussi l’occasion de parcourir l’exposition, de lire les panneaux explicatifs qui nous donnent à voir les étapes de la construction de la frégate ou bien l’inventaire des nombreux  métiers en présence.

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Je laisse volontiers de côté le folklore du village d’époque (XVIIIème siècle)…

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Pas de nostalgie non plus à l’idée de ne pas avoir pu prendre un des 10 000 billets vendus 6 mois auparavant pour monter à bord.

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L’équipage de L’Hermione reconnaissable à son tee-shirt rouge garance   est composé de 18 membres professionnels, et de bénévoles.

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Le commandant de bord n’est autre que Yann Cariou, ancien commandant du Belem.

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Les marins de L’Hermione(Le commandant, le maître voilier, deux forgerons, quatre gréeurs et un bénévole de l’association) ont suivi un entraînement à bord du voilier russe le «  SHTANDART » qui est un navire-école.

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« Même s’il est plus petit (2), le “Shtandart” est un navire assez similaire à “L’Hermione”. Et, à ce titre, il constitue une excellente base d’entraînement à la navigation à l’ancienne, comme l’est également le voilier suédois le “Göteborg”. » Pour le coup, l’équipage a été servi. « Sur ces navires, toutes les manœuvres se font à la main. Mais, autrefois, ils étaient 150 marins à faire ce que nous avons dû faire à seulement à 26 durant la traversée. Il faut sans cesse changer de poste, savoir monter dans l’armature à 30 mètres de hauteur, faire des quarts de nuit et entretenir le bateau. »Sud-Ouest 27/10/2013

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(2) L’Hermione » a une longueur de 64 mètres et un poids de 1 100 tonnes, contre 34 mètres et 300 tonnes pour le « Shtandart ».

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 Cet après-midi-là, le vent forcit dans le Port de la Lune.

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Les membres d’équipage grimpent afin de replier les voiles, pour notre plus grand plaisir.

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Je trouve une petite place sur un banc et j’observe…

à suivre…

 

 

 

mardi 7 octobre

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L’Hermione effectuant son premier voyage officiel, passe sous le Pont Chaban-Delmas avec quelques minutes d’avance. Tout au long de la journée, nous avons pu suivre dans la presse ou à la radio, sa remontée de l’estuaire. La nuit précédente avait été très rude, comme une mise à l’épreuve pour cette sortie officielle.

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Guidée par le bateau-pilote  Le Quinoa la célèbre réplique de la frégate de La Fayette a jeté l’ancre à la nuit tombée dans le Port de la Lune après avoir fait donner du canon et avec quelques minutes d’avance. L’Hermione était joliment accompagnée d’une parade nautique .

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Beaucoup d’émotion pour accueillir la réplique exacte de la frégate sur laquelle le marquis de La Fayette a rallié en 1780 les insurgés américains, en lutte pour leur indépendance.

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Beaucoup de spectateurs, malgré le mauvais temps, se sont rassemblés sur les quais depuis le Pont Chaban Delmas jusqu’au ponton d’honneur Richelieu, applaudissant à tout rompre. Nous avons choisi d’être au plus  près du lieu d’amarrage afin de voir L’Hermione manœuvrer et profiter plus longtemps du spectacle.

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Depuis 1992, l’association Hermione-La Fayette s’est lancée dans la formidable aventure de la construction à l’identique de la frégate de la liberté, bateau du XVIIIème siècle. La frégate L’Hermione avait été mise en chantier en 1778, à Rochefort, ville nouvelle du XVII ème siècle, implantée autour d’un arsenal du Royaume de France.

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L’Hermione avait pris la mer le 21 mars 1780, était arrivée à Boston après 38 jours de mer, avait sombré en 1793. Son épave a été découverte en 1984 et la construction de la réplique a commencé en 1997.

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L’Hermione actuelle gagnera l’Amérique au printemps 2015.

Pour en savoir plus :

http://www.hermione.com/accueil/

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Tout est prêt pour saluer la Ville, le Port, les spectateurs. Des bordées sont tirées à hauteur des hangars, puis à l’arrivée au ponton d’honneur.

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L’équipage est en costume d’époque. Il paraît qu’il y a même un chat à bord.

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La frégate est imposante avec ses mâts qui taquinent le ciel, dans une atmosphère très humide, légèrement brumeuse.

Mais bientôt le bateau pilote repart: mission accomplie.

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Dernières bordées… La nuit est là.

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à suivre…

Pour retrouver L’Hermione en pleine mer, c’est par ici chez Paul Kerrien: de superbes photos. Merci à Serge de m’avoir donné le lien.

mais…

Il faut tout de même avoir à l’esprit que la première traversée de L’atlantique par La Fayette  avait eu lieu en 1777 sur le bateau  La Victoire depuis Bordeaux. Ce bateau avait été construit ici, dans les chantiers du quartier de Bacalan. Le départ sur La Victoire fut mouvementé afin d’échapper au roi de France. Il y eut de nombreuses péripéties entre Bordeaux et Pauillac avant de pouvoir  rejoindre Pasajes, de rebrousser chemin vers Bordeaux, de repartir vers Pasajes(Espagne) et de faire(enfin) cap vers L’Amérique le 26 avril 1777.

La promenade fut longue (sur le blog) la découverte vivifiante pour moi; Comme un rituel qui me donnait un cap à suivre.

Un dernier petit tour s’impose dans le parc LAURENZANNE sous le signe du silence et du respect, en privilégiant la parole de l’artiste.

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Il reste encore quelques personnages à visiter pêle-mêle au détour des pelouses et des arbres ,

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un certain nombre d’enfants,

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un bas-relief dédié à la musique,

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une sculpture prenant racine dans la mythologie pour une chevauchée fantastique,

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quelques échappées géographiques et beaucoup de rêve.

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Bigata, on aime ou pas… J’aime, j’approfondis.

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J’aime et je le dis:

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parce qu’à mon tour,j’ai voyagé longuement dans le temps, l’espace, j’ai mis en lien dans ma tête des petits bouts d’idées, de textes, de rencontres…

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« De retour à Saucats, je fais une sorte de synthèse de tous ces gens formidables que j’ai pu rencontrer et j’essaie de faire ressortir la personnalité de chaque peuplade dans l’une de mes sculptures »

Danielle Bigata

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« En sculpture, comme au travers de mes dessins, je souhaite mettre en valeur des ethnies qui sont en voie de disparition. Ce musée à ciel ouvert, crée dans ce parc, permanent, accessible, c’est pour moi un rêve, l’aboutissement de ma carrière  ».

Danielle Bigata

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« Sans fard ni calculs, ses dessins prennent place dans les jardins de nos instincts oubliés. Sa capture innocente des gestes traditionnels, son ombre généreuse qui se penche sur les mondes en passe d’être engloutis sont fait pour agir à la manière d’un baume bienfaisant dans la tourmente où nous sommes. La démarche de Bigata relève tellement de l’instinct de vie et d’une inspiration universaliste à la justice qu’on pourrait lui attribuer comme devise cette formule sortie de la gorge du grand poète martiniquais Aimé Césaire : « Liberté, mon seul pirate !  » 

Jean Vautrin

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Quelques liens très utiles nous permettent aussi de consulter des galeries de sculptures sur lesquelles je me suis appuyée parfois:

http://issuu.com/daniellebigata/docs/cataloguesculpturecomplet

 

http://issuu.com/sculpteurstatuaire/docs/brochure-escale-bigata/9

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Et juste avant de m’effacer sur la pointe des pieds, encore une fois les mots de Jean Vautrin:

« Souvent elle s’en va. Elle nous échappe. Elle est partie. Elle place une fois de plus son voyage au pays des soleils magnifiques ».

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Et cette digression qui me conduit tout droit vers Gabriel Mwene Okoundji:

« Le temps enseigne au temps que l’Homme, l’animal et l’arbre

Partagent, à part égale, les mêmes secrets, la même mortalité

Le même rêve, les mêmes énigmes, la même dignité de l’âme

Ainsi de l’arbre, de l’Homme, et de l’animal

Nul ne possède le monopole du plus grand numérateur »

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♥♥ ♥fin♥♥♥

Merci Danielle.Vous seule pouvez savoir pourquoi je vous dis merci du fond du cœur comme je dis merci à mes lecteurs.

Une page se tourne.

 

 

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«  La connaissance s’acquiert en lisant des livres, mais la connaissance la plus utile, celle du monde, ne s’acquiert qu’en lisant les hommes, avec soin, et dans toutes les éditions. »

LORD CHESTERFIELD

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DANIELLE BIGATA a fait sienne cette citation. Elle nous accueille de fort agréable manière à notre entrée dans le parc de la mairie de GRADIGNAN(33), entre pelouse et espaces arborés, entre grands cèdres et arbres plus communs.

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Nous avons fait notre entrée dans un lieu devenu un musée de plein air habité, par les sculptures de DANIELLE BIGATA, depuis le printemps 2011 LE PARC LAURENZANNE.

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Le site accessible en permanence offre  la rencontre avec 16 œuvres en bronze ou en en marbre.

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Le corps du bâtiment de la mairie est une maison noble  du XVII ème siècle qui voisine avec une serre dessinée par GUSTAVE  EIFFEL, laissée à l’abandon sur une propriété jusqu’en 1979.

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La serre récupérée par la mairie a été entièrement reconstruite dans ce cadre enchanteur auquel elle donne  une note romantique, surtout lorsqu’en fin de journée, la lune vient taquiner la coupole.

♥♥♥

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Plus loin, les asphodèles dans le vent jouaient avec les sombres sous-bois qui n’avaient rien d’un enfer ; mais il me tardait de revenir en pleine lumière lire le livre de souvenirs de voyages de Danielle Bigata, saisir au vol les dialogues du vent et des personnages, quelques accords de musique d’écorces et de bois, aux parfums d’herbe drue et de feuilles bruissantes.

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Il y a tant de soleils
A partager
Aux quatre coins de la terre
Tant d’amis , de sourires à illuminer,
Tant de lumières
Au zénith de nos sentiments
Tant d’espérances
A broder au point du jour,
Tant de souvenances
A ranger
Pour les heures grises ou velours
Tant de rayons
Annonciateurs d’amour
Ce soir c’est décidé :
Les soleils de nos cœurs
Gagneront la terre entière.

Maïté L

♥♥♥

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♥♥♥

à suivre…

 La Maternité Yao, sous le signe de la tendresse.

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Madones, Vierge à l’Enfant occupent une place importante dans l’iconographie et la peinture occidentale.

A partir de la Renaissance, les personnages gagnent en humanité lorsque transparaît l’intimité dans des scènes mêlant poésie et sensualité.

La Renaissance italienne quant à elle introduit la notion de décor naturel apportant une touche d’intemporel.

Le concept glisse doucement vers la prise en compte de la condition humaine en général chez les peintres flamands :  la Vierge et Jésus deviennent une mère et son enfant placés dans un décor naturel.

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Chez DANIELLE BIGATA, nous sommes au cœur du thème profane avec un souvenir de voyage cueilli dans le monde du travail, dans les rizières du Vietnam.

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Le décor de cette Maternité Yao  est celui que l’artiste lui  donne maintenant, tantôt décor intérieur de musée, tantôt décor et théâtre de verdure comme au parc Laurenzanne à Gradignan.Mais il y a comme un sentiment religieux chez ces deux-là, la mère dégage une énergie qu’elle nous transmet par le regard; l’enfant a les yeux tournés vers le monde, tout en étant dans la chaleur de sa mère. Les deux rayonnent en nous, vers nous.

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« L’ethnie Yao vit dans les terres montagneuses de tout le sud-est asiatique. La patine du bronze valorise le contraste entre les matières et met en scène l’imbrication entre la mère et l’enfant. La maternité n’est plus ethnique mais universelle. »/Danielle Bigata

 

Une berceuse sud-vietnamienne douce et envoûtante envoyée par Cerisemarithé

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DANIELLE BIGATA plante le décor dans lequel elle a recueilli cette vision avant de nous la faire partager :

« Quand on voit les femmes Yao éparpillées dans les rizières, avec leurs coiffes rouges, on a l’impression d’un champ de coquelicots. Comme les femmes africaines, elles privilégient le contact physique rapproché avec leur enfant enserré dans des voiles au plus près de leur corps. »

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J’avoue que cela me permet de faire le lien avec cette saison de coquelicots , notamment lorsque j’en rencontre lovés en cœur à cœur dans mon jardin.

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Ethnie des Dzao rouges ou yao

Les femmes Yao

« les femmes plus distantes sont plus grandes et plus distinguées, elles portent un amoncellement de foulards rouges empilés sur la tête, dont les bords se terminent par des franges au bout desquelles sont cousues des pièces et des perles.

Leur coquetterie : elles se rasent tout le devant du crâne pour faire apparaître un immense front dégagé sous le turban. »

DANIELLE BIGATA/AKUNA MATATA

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Je ne résiste pas au plaisir de la tendresse  mise en mots et susurrée à l’oreille des enfants par des mères aimantes. Berceuses de tous pays, chacune ayant son charme.

BERCEUSE  DOGON

 

Où est partie la mère du petit ?

Partie puiser de l’eau

Pas revenue de puiser de l’eau

Partie piler la feuille de baobab

Pas revenue de piler la feuille

Partie préparer les plats

Pas revenue de préparer les plats

Sur la falaise, sur la falaise

Un œuf de poule est suspendu(1)

Berceuse populaire chantée dans la boucle du Niger, quand un enfant, porté sur le dos, pleure.

(1)       Allusion au derrière du petit enfant suspendu dans le dos de la mère

/ Trésor de la poésie, anthologie de Pierre Menanteau

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Akatombo
berceuse du Japon
Dans le ciel au coucher du soleil,
Libellule rouge
Tu volais pendant que je rêvais
Sur le dos de maman
Je m’endors pendant que vient la nuit
Sur la plaine mauve
En planant ton aile vient fermer
Mes paupières doucement

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un petit intermède musical sur le thème, envoyé par Maria-D

https://www.youtube.com/watch?v=L9PJZrRWs6k

Mon coup de foudre, mon coup de cœur:

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«  En El Quijote el pensamiento fundamental, la parte para todos interesante, el humanum, consiste en el contraste perpetuo entre el espíritu poético y el de la prosa ; entre el alma que solicita heroicas aventuras y el cuerpo que de ellas se cautela ».( Miguel Antonio Caro)

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Il aurait pu n’être que Don Quichotte héros mythique de Cervantes.

Homme rêveur, chevalier des grandes causes, parcourant les grands espaces de la Manche, dans la poussière et les mirages, dans le vent et la musique des ailes des moulins à vent.

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Vous pouvez le suivre ici,

chez Colo :

http://espacesinstants.blogspot.com.es/2013/04/rossinante-et-le-peche-de-la-chair.html

http://espacesinstants.blogspot.com.es/2013/04/ou-sancho-panza-conte-un-conte-donde.html

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A mon oreille, résonne aussi la chanson   « La Quête »  immortalisée

par Jacques Brel :

 

« Rêver un impossible rêve

Porter le chagrin des départs
Brûler d´une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu´à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D´atteindre l´inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l´étoile
Peu m´importent mes chances
Peu m´importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l´or d´un mot d´amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s´éclabousseraient de bleu
Parce qu´un malheureux

Brûle encore, bien qu´ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s´en écarteler
Pour atteindre l´inaccessible étoile ».

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Mais voilà…notre Don Quichotte  a dû, un jour ou l’autre, croiser la route de l’artiste DANIELLE BIGATA qui l’aura surpris dans ses œuvres de Faune à « l’heure fauve » de Mallarmé

http://patachonf.free.fr/musique/debussy/mallarme.php

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Ou bien use-t-il ses semelles sur les longues lignes droites des Landes girondines avant de s’enfoncer sous le couvert de nos bois de pins et de chênes, peuplés de légendes. Et pourquoi pas au milieu des chênes lièges, plus au sud, non loin des plages que les faunes modernes apprécient tout particulièrement.

https://www.youtube.com/watch?v=F5A4CkUAazI

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Ainsi, lorsque je le vis, Don Quichotte avait-il pris, à la croisée des chemins, les attributs de quelque représentant de la Faune fantastique et, mi-homme, mi bouc, s’était-il paré  de paillettes dorées, offrande de la lumière que j’imagine de fin d’été.

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C’est comme cela qu’il nous apparut au Château Lescombes ou bien au plus près de la nature, entre boutons d’or et printemps, en compagnie des oiseaux venus se percher sur son auguste tête dans le  parc de Laurenzanne.

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Partons donc sur les traces d’Arthur Rimbaud

pour  donner Au Don Quichotte une dernière note poétique :

  Tête de faune

« Dans la feuillée, écrin vert taché d’or,
Dans la feuillée incertaine et fleurie
De fleurs splendides où le baiser dort,
Vif et crevant l’exquise broderie,

Un faune effaré montre ses deux yeux
Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches
Brunie et sanglante ainsi qu’un vin vieux
Sa lèvre éclate en rires sous les branches.

Et quand il a fui — tel qu’un écureuil —
Son rire tremble encore à chaque feuille
Et l’on voit épeuré par un bouvreuil
Le Baiser d’or du Bois, qui se recueille ».

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Mais je laisse le mot de la fin

à DANIELLE BIGATA :

La métamorphose du personnage, mi-homme mi-bouc, et sa quête inassouvie sont ici matérialisées par le traitement de la matière tout en hérissements et en tensions. « Ma représentation de ce Don Quichotte, est volontairement décalée. II est âgé, marqué par tous ses rêves et fantasmes déçus. »

Mais qu’est-ce qu’il est beauuuuuuuuuuuuuu!

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Dans son très beau livre d’art FACE A FACES qui prend la forme d’un carnet de voyages où les dessins de l’artiste côtoient  la préface de JEAN VAUTRIN, DANIELLE BIGATA écrit :

«  Je sillonne la planète à la recherche de ces rencontres extraordinaires, en me faisant la plus humble possible, la plus discrète, face à la générosité de ces gens qui peuvent nous apprendre la relativité de la gravité, de l’urgence, mais aussi surtout, l’accueil et l’échange ! »

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ÎLE DE PÂQUES, 2004

«  Cette destination faisait partie de mes rêves et de mes fantasmes… »

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l’homme-oiseau, bronze, vu au château Lescombes

RAPA NUI, L’HOMME- OISEAU

« J’ai pu assister à la compétition de l’homme-oiseau, qui perdure, même si elle a heureusement perdu son caractère de jeu mortel. Cela m’a fortement impressionnée et inspiré la sculpture du même nom.

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Ecoutez les données du challenge :

Imaginez une falaise abrupte de plus de cinquante mètres de hauteur. Il s’agit de plonger, c’est l’envol, puis de parvenir sur le rocher distant d’un kilomètre dans une mer toujours déchaînée et infestée de requins…

Comme nos enfants dans les jardins… C’est la chasse aux œufs de Pâques qui est ouverte, en l’occurrence  aux œufs de sterne. Le vainqueur doit ramener l’œuf ENTIER, après avoir escaladé la falaise…

Sportif, non ? »

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L’Homme-oiseau, pour ma part je l’ai croisé dans l’exposition du château LESCOMBES,

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dans le musée de plein air de LAURENZANNE, voir ci-dessous

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mais aussi plus récemment dans le musée GEORGES DE SONNEVILLEDANIELLE BIGATA expose ses dessins de voyages jusqu’au 11 mai.Ce musée se trouve aux ruines de Cayac, près du Pèlerin de Compostelle.

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J’ai d’ailleurs pu la rencontrer à cette occasion. Cette rencontre faisait partie de mes rêves les plus fous. Danielle est venue à ma rencontre, par le biais de mes billets déposés au fil des mois, ici-même. Ce fut une belle entrevue, pudique, chargée d’humanité, d’émotions partagées. D’emblée, j’ai ressenti la force et la détermination de l’artiste, citoyenne du monde. D’ores et déjà, rendez-vous est pris pour qu’un jour prochain nous nous retrouvions dans son atelier de SAUCATS.

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A l’occasion de cette exposition, DANIELLE BIGATA nous fait un beau cadeau : elle nous offre la possibilité de télécharger gratuitement son livre AKUNA MATATA.Rendez-vous sur son site.

http://www.bigata.com/

 

« AKUNA MATATA est un regard merveilleux porté sur la tolérance et le respect des différences.

A travers ces notes et ces croquis de voyages, je voudrais vous faire partager les rencontres, les joies, les peines, les impressions, les visages, les amusements, les coutumes, les émerveillements, les dangers, en un mot : ma vie, aux quatre coins du globe, pendant quelques milliers de kilomètres… »

J’ai donc téléchargé ce livre sur tablette et lorsque je l’ai ouvert, je n’ai cessé ma lecture qu’avec le mot FIN. J’y ai retrouvé DANIELLE BIGATA en baroudeuse, bien plus baroudeuse que je ne l’imaginais au volant d’une 4L, au guidon d’une moto HONDA 250, en avion, avionnette , pirogue, camion, en compagnie des lions, éléphants, partageant sa nuit avec une hyène… et toujours avec comme sésame ouvrant la porte des rencontres, son carnet de dessin, ses dessins offerts, comme un langage universel, qui, c’est injuste, devrait nous être un peu donné à nous aussi ! J’ai souvent éclaté de rire, j’ai sué sang, eau et moustiques avec  elle ; j’ai attendu en pleine chaleur que le chef de village vienne l’accueillir ici ou bien qu’on vienne la sortir de l’endroit où elle avait « bourbé ». Bref, j’ai parcouru en une soirée ces milliers de visages au fil des destinations et je me suis identifiée à elle, moi la voyageuse parfaitement immobile.

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Avec l’aimable participation de DANIELLE BIGATA, photographiée près d’une œuvre en 3D.