Catégorie : Coups de coeur géographiques
Cap sur Andernos-Les-Bains(33)
Cap sur ANDERNOS
Je vous emmène tout de suite au port du Betey, cet endroit magique découvert un jour au hasard de mes pérégrinations professionnelles.
Le port de plaisance, la capitainerie, le hamac profond entre deux arbres aux troncs tordus par le vent, l’ombre fine des tamaris et non loin la jetée, la plus longue du Bassin avec ses 322 m; la villa typique arcachonnaise, haute, avec plein de toits et des parements de bois et de brique rouge.
Ici souvent règne le calme. Beaucoup de cyclistes qui avancent à un train de sénateur, des adeptes de plage tranquille aussi bien à marée basse qu’à marée haute, quelques familles. Mais dernièrement, nous avons pu constater combien le nombre de bateaux en mouillage sauvage a pu augmenter et avec cette multiplication du tourisme aquatique la prolifération d’une fine pellicule verte. Les amoureux du Bassin l’aiment autant à marée basse qu’à marée haute, le spectacle étant très différent à chaque visite.
La promenade depuis ce lieu stratégique, à marée basse, débute en direction du port ostréicole. Au passage,une petite déambulation sur la jetée d’où l’on aperçoit les courageux pêcheurs en quête de coquillages dans la vase bien noire jusqu’aux genoux. Rien ne les décourage : ni le panneau « attention, sables mouvants » ni l’absence d’eau qu’ il faudra attendre six heures avant qu’elle ne vienne clapoter dans la baie.
Mais déjà le port ostréicole se dessine ; là-bas les cabanes de pêcheurs aux abords fleuris ont des portes de couleur rose, bleue ou verte … Les filets sèchent sur deux piquets. On y répare les fameuses pinasses et souvent sur la route traînent les supports métalliques des huîtres. Parfois, nous faisons une pause sur un banc ici ou là avec l’impression d’être hors du temps.
Nous passons tout contre l’église Saint Eloi du XIIème siècle construite sur une villa gallo-romaine dont nous apercevons quelques vestiges. Pas fous ces romains ! Eux aussi appréciaient l’air iodé, la proximité du Bassin et savaient se faire plaisir!
Ensuite, la promenade peut emprunter un bout du sentier du littoral pour se rendre aux Quinconces, plage préservée de l’urbanisation, lieu où séjourna en son temps Sarah Bernhardt.
Ou bien de retour au port du Bétey, nous aimons aussi démarrer une autre balade toujours en front de mer, bien aménagé, en direction de la piscine d’eau de mer et bien au-delà. Là nous surplombons le Bassin et apercevons au loin dans la brume, Arcachon, Gujan-Mestras ou le passage vers le Cap Ferret.
Andernos est un lieu que nous aimons partager, à heures comptées, avec nos amis de passage.
Soulac(Gironde), un passage éclair.
Soulac, 100 km de Bordeaux au fond de la presqu’île du Médoc. Juste avant Le Verdon, qui se trouve à la fin des terres et de l’estuaire de la Gironde .
On aperçoit aussi le phare de Cordouan, le plus vieux phare français en activité.
Nous sommes partis à la recherche de quelques villas typiques que l’on rencontre dans les cités balnéaires. à Arcachon , on les appelle » les arcachonnaises ». J’ai découvert que les briques ici aussi sont à l’honneur.
Les premières villas sont apparues avec l’arrivée du chemin de fer dans le Médoc en 1874. La commune de Soulac est alors devenue le lieu de villégiature des bordelais.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soulac-sur-Mer#Histoire
Le feu d’artifice et le Pont de Pierre (2)
S’élancer vers la lumière
cueillir les gerbes
et les bouquets
dorés
le Pont en pointillés
ou point essentiel de mire
Montée à l’assaut du noir
hésitation avant
l’éclat
l’extrême des signes
et des retombées
en cris, mains agitées
à la pointe
de la nuit jaillit
la couleur.
Rejoindre la forme intérieure
et sa langue d’airain
Retenir le chant
des girouettes
au vent
de la marée
à quai
plus de clapotis
des traits
sertis
dans les flots
à contre-courant.
Fin et me viennent ces mots de Roberto Juarroz que je vous laisse apprécier:
« L’ombre est un fruit mûri à contretemps.
Si on le presse, il donne le jus de la lumière,
mais peut aussi tacher les mains pour toujours.
Il faut vivre l’ombre comme un fruit,
mais la vivre du dedans,
comme on vit sa propre voix.
Et il faut sortir d’elle goutte à goutte
ou mot à mot,
jusqu’à devenir lumière sans s’en rendre compte.
Le jour des hommes n’est pas un jeu.
Le jour des hommes est fait
de quelque chose qui ne commence qu’avec la lumière.(V, 56)
Eclats de lumières et 14 juillet(1)
Jour de fête
nationale
Petits drapeaux
Multipliés
Dans les reflets
La foule attentive
Au Miroir D’Eau.
Il faut arriver à la pointe du soleil
décroissant
Pour prendre le Pont de pierre du regard
Et ne plus le perdre
De vue.
Dans tous ses états
En drapés de ciel
En instantané rose
Dix-sept arches
N-A-P-O-L-E-O-N-B-O-N-A-P-A-R-T-E.
Une à une les lampes
Puis le noir
Avant
La fête des lumières.
Bordeaux-Pauillac, le contre-la-montre cycliste dans le vignoble du Médoc(2)
Vendredi 23 juillet.
Prudence sur le Tour. la télévision joue parfaitement son rôle. Dans une demi léthargie traditionnellement et rituellement éprouvée chaque mois de juillet, nous apprécions chaque image des coureurs et surtout les magnifiques vues aériennes. Après la fin des Pyrénées ils attaquent la grande traversée des landes. Une fois encore, nous verrons les ravages de la tempête, les piles de bois en bord de route et les beautés de notre région autrement qu’au ras des pâquerettes. La fin de l’étape nous fera craindre des chutes avant de pouvoir savourer la vue de notre ville vue du ciel avec pour point de départ notre célèbre miroir d’eau autour duquel la ville semble respirer.
Merci madame la télévision quand vous remplissez votre rôle d’information et de témoin géographique.
Je ne vous remercierai pas quand vos journalistes s’aplatissent comme des crêpes devant les célébrités venues se montrer en rase campagne. Car nous avons fini par comprendre à quoi avait servi l’hélicoptère aperçu en pleine forêt. Cameron Diaz et Ton Cruise n’ont fait qu’un bout d’étape pour apparaître ensuite sur le podium.
Mais globalement, suivre un peu du Tour de France ici ou là c’est revivre un peu de mon enfance.
Le Tour de France c’était ce qui nous sortait de l’ordinaire. Mon père surtout, et parfois mes parents, prenaient un peu de temps pour aller voir passer le Tour au bord des routes.Si possible avec d’autres passionnés. En rase campagne, les coureurs passaient très vite mais l’attente faisait partie du spectacle: la caravane participait à la fête, donnait les informations, vendait quelques poches de journaux où parfois se glissait une bande dessinée. Souvent l’attente se soldait par le premier coup de soleil sur mes épaules blanches.
Plus tard, il y eut le transistor collé à l’oreille pour suivre le peloton sur cette étape de transition.
Le Tour de France avait la même saveur d’été et de fête que le critérium, parfois nocturne, des fêtes du village et les coureurs et leurs vélos étaient tous aussi beaux dans leurs maillots.
Samedi 24 juillet:
Le contre-la-montre et peu de conviction pour se déplacer: la foule vue sur les images du Tour, les débordements, la station debout prolongée, la conviction de ne pas pouvoir prendre de photos correctes: avec l’âge on consent à moins de sacrifices.
Mais tout de même une envie: Le Tour passe si près. Le tram, s’il veut bien marcher nous amènera tout près et un contre-la-montre n’est-ce pas une nouvelle expérience pour voir les coureurs de près et tenter la photo?
Mais il va falloir jouer serré dans le temps car nous avons un impératif d’horaire: c’est sûr nous ne verrons pas les premiers au classement général….
Lorsque nous arrivons en vue du Connemara, l’ambiance est festive. Elle l’était aussi pour les coupes du monde de football(quand ça valait la peine). Couleurs, musique à notre arrivée, sieste ou ravitaillement des attablés lorsque nous sommes partis, je n’en sais rien. peut-être tout simplement une pause en attendant les derniers concurrents.
Finalement, nous trouverons une place assez calme, dans un virage, non loin de la place Gambetta et les repères pris d’après la trajectoire des coureurs, de la moto, des suiveurs, ça donnera les photos que vous pouvez voir.
Et beaucoup de regrets de n’avoir pas vu les premiers du classement général mais si tel avait été le cas…je pense que j’aurais pris racine!
J’ai pris beaucoup de plaisir à vivre ces instants.
Bordeaux et le Tour de France: une longue histoire(1)
La ville de Bordeaux a renoué cette année avec le passage du Tour de France et à cette occasion, en attendant l’arrivée des coureurs, il y avait une exposition intéressante dans un salon de l’Hôtel de Ville.
Le ton était donné sur la façade du bâtiment, de chaque côté du grand portail d’entrée. Ensuite, dans la Cour, les visiteurs étaient accueillis par un vélo jaune.
Il ne restait plus qu’à entrer pour constater que Bordeaux entretient une longue histoire avec le Tour de France. En effet, Notre ville est, après Paris, la ville qui a le plus souvent été visitée par le Tour et les sprinteurs y ont triomphé bien souvent au cours des 79 arrivées jugées depuis 1903. Van Looy, Darrigade, Godefroot, Maertens, Van Poppel ou Zabel : les plus grands spécialistes l’ont emporté au vélodrome de Lescure, devenu depuis stade Chaban-Delmas ou sur les quais, comme cette année.
Durant quelques jours, nous avons pu consulter la liste des vainqueurs de l’étape de Bordeaux, admirer les maillots d’une autre époque , découvrir des livres, des chansons dédiés au Tour de France.
Et puis , on ne se lassait pas d’admirer l’évolution entre la Michaudine et un vélo de Contre la montre des années 2000.
Bordeaux:La Cow Parade…Et si on jouait un peu(5)
Vous avez eu un aperçu des vaches disséminées cet été dans le centre ville de Bordeaux:
Et si maintenant vous acceptiez de donner votre avis?
Le choix sera peut-être difficile mais pour vous aider à choisir 4 vaches, je vous indique 4 catégories:
1-Prix de l’originalité
2-Prix artistique
3-Prix de l’humour
4-Prix coup de coeur.
Parce que les vaches et leurs artistes le valent bien…
Parce que Bordeaux le mérite…
Parce que vous avez la parole…
Je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur chacune de mes photos en miniature pour voir la photo en grand format.
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Pour en savoir plus sur chaque vache et chaque artiste, rendez-vous
ICI
Bordeaux:Vachement bien les clins d’oeil de Joffo, Iturria et la Laitière(4)
Une fois franchi le Pont de Pierre, il y avait déjà le Lion de Stalingrad, un géant bleu aux multiples facettes. Maintenant, à bonne distance, près de la fontaine Wallace se trouve la Laitière de la Benauge. Regardez-là sous tous les angles cette belle vache-paysage bien intégrée dans l’architecture du lieu.J’ai été conquise par sa belle robe arborant le bleu lion et la précision de ses détails.
La belle landaise racée sur ses échasses est l’oeuvre d’Iturria du journal Sud-Ouest dont je vous donne le lien en fin de note afin que vous puissiez apprécier son trait de crayon..Il fallait lui rendre visite sur la Place de la Bourse. Lors de notre première visite, elle s’était dérobée à notre vue car il y avait des travaux consécutifs à la fête du Vin sur cette place.
Et puis revoilà Gabrielle que nous avons pu approcher cette fois-ci sous toutes ses coutures pour les mêmes raisons, puisqu’elle est voisine de la Vache landaise. Gabrielle est l’oeuvre de Jofo reconnaissable à ses petits bonshommes peuplant son univers coloré.
http://iturria.blogs.sudouest.fr/
http://jofo.free.fr/
Et pour terminer la présentation des vaches rencontrées ou non ces jours derniers:
voici quelques un de leurs noms:
la vache engagée
Belhara
Vacchus le Beau-Vin
Marine
V.I.C la vache hâlée
La Diva
La femme toréro
Marilyn Cow
Gabrielle
La Vache Landaise
La Laitière de la Benauge
Candide et les Saltimbanques
Art’ n Roll Cowllection
La vache citerne
Bacchus Cow
Txumina
Cow Graffitti
Vache Timbrée(de La Poste)
Vache à Vache
Esperanza
Vacca Burdigala
Une jloie fleur dans une peau d’vache
Grand Cru Bordelait
La vache 4 Saisons
So Wine
Perpette
Vache à l’Eau
Baby /cow
La vache Pourcent
Horloge biologique
La Ronde des Quartiers
…
Bordeaux, vache après vache(3)
Les mots pour les dire
Parlez-moi vache
Du genou à l’encolure
A musique de sabots
Ayant foulé tant de sols, martelé
Sable terre ou vapeurs marines
Rochers et falaises
Et prairies isolées.
Dansent les queues
Cornes à chasser les mouches
Et les jarrets musclés
Dans la poussière des arènes endiablées.
Quand venaient « Chouan et Martin »
Vous étiez pauvres attelées
Traînant la charrette de foin chargée.
Aujourd’hui,
Vaches jumelles reliées à la bouse
L’arrière-train immaculé
Aujourd’hui vache très vache
Ou diva à la robe dorée
De corne en lyre
A croissant de la Lune
Que j’aime vos yeux doux de noir soulignés
Vos longs cils, vos airs de Marilyn
Votre croupe de noire Joconde
Et vos mufles rebelles, nez dans le vent.
Et « pis » si les enfants de noir et de blanc
Vous ont fait la peau tous à lettres liés
C’est tout tendresse, c’est si attirant
De courir la belle sur les axes passants.
Maïté L