L’hiver a-t-il disparu?
Oublié l’hiver
Entre ciel et terre.
Mirage
Plus très sauvage dans cette contrée ou les ailes ont fini, pliées à l’abri de la nuit, du froid et des étoiles.
L’eau.Un plan d’eau pour oublier.
Oublier que Noël n’éclaire pas tous les regards
Et se mouille sur les rives de sable froid.
La solitude porte ses bourgeons de jours aussi bleus que le ciel d’hiver.
Pur le paysage et les eaux déflorées par le vent
Qui jamais ne s’assoupit.
Le sable crisse sous les pas, les traces les coquillages oubliés.
Douces les eaux et sans marées de l’âme lisse au gazon blessé par rodéo
Deux roues et la terre noire surgit.
Mirage.
Oubli, non! souvenir près de la stèle de ces hommes, pionniers.
Ils se jouaient de la peau de l’eau.
Ils frémissaient quand ils gagnaient le ciel.
Ils partaient, oubliant le sel et la couleur miel des étés.
Et ne reste que le baiser du temps, paisible, endormi.
Sur les bancs où, si l’âme existe, ils reviennent se poser.
Berges rosissantes vers le sud. A la croisée des mondes du silence
Marteaux invisible présence.
Coques abandonnées au soleil d’une journée.
Fonds profonds de menaces et près des pontons la transparence.
Mirage.
Oublié l’hiver dans les roseaux?
Les poules d’eau et les mouettes
Et les cris réfléchis dans le miroir du soir.
Rares instants où la légende fleurit
Egrène des noms de vaisseaux et de capitaines des airs.
Mirage.
L’hiver s’en est allé ne laissant que le songe
Retrouvé
Glissé dans la poche.
Mirage de
L’homme
Ce géant
Se faisant
Grain de sable
Dans le désert
Tout désert
Illusoire
Et les mirages du printemps
En plein hiver.
Maïté L