Fenêtre en verts
Fenêtre ouverte sur horizons majeurs,
Vertes gerbes de tendresse, sombres courbes boisées
L’herbe s’emplit où l’eau tâtonne
De refuge en microcosme va l’imperceptible glissement.
Sur les berges l’épi rescapé offre
La légèreté de l’indicible souffle
A la main de l’homme apposé.
Il n’ose s’aventurer plus avant. Il n’est qu’herbe à bafouer.
Du sceau du printemps s’évaporent
Feuilles fragiles et mâles pendants déclinés.
Mais contre le feuillage en fond tissé
Se dresse là
L’épure magnolia
Rude malgré les frissons coupants.
Ses roses pétales
Au fond de la coupe où ne vont les yeux
Épellent l’alphabet du printemps.
Maïté L