Invitation au rêve
Elle était là
Esseulée
En bleu du ciel
Elle nous attendait.
Eprise des clapotis sombres sur clair
Aux heures pré-crépusculaires.
Simplement balancée
Sans à-coups
Sans regrets
Sans apprêts.
A l’écouter, la barque amarrée
Nous parler turquoise
Silences et battements au cœur de l’été,
La passante a cru chavirer.
Rêves en creux. Rêves de lèvres closes
Prêtes à attiser les envies de dune
Au loin si blonde, parée de ses forêts .
Et la transparence, se jouant des flots
Vague opaline à vague regard
La barque à l’imperceptible volte-face
Se livre,
S’efface… Le courant passe
Et danse la barque
S’enflamme au vent dardé.
Immobiles pensées et subjuguée
Sur la rive abordée
La passante
Reste à feuilleter un à un
Les arcanes de la marée
Et la barque
Sur le sable repoussée
Ne joue plus.
Elle
Attend
En
Grand
Secret
Les bras
Saphirs
De la marée.
Maïté L