Enigmes au jardin
La merlette couvait, couvait, couvait et n’en finissait pas de couver. Nous comptions les jours. Nous trouvions le temps long.
Puis le 19 ème jour, des pépiements se firent entendre ! Youpi ! Les petits merlitos étaient nés… D’ailleurs, ce jour-là, le merle nous parut gaiement annoncer la nouvelle à la cantonade avec maints chants proférés sur le mur tout en soulevant la queue pour ne pas perdre l’équilibre. Il nous fallait beaucoup tendre l’oreille, qui, je le reconnais, n’est plus très fine pour percevoir le son des nouveau-nés. Le merle quant à lui nous donnait l’impression tranquille de se régaler avec les prunes du prunus arrivées à maturité et de convier la merlette au festin avec des « cloc… cloc… et autres gloussements.
Et puis plus rien… Plus le moindre pépiement et la merlette continua à couver
24 jours plus tard ; ce soir :
Comme nous pensions la merlette partie en quête de nourriture, nous avons voulu en avoir le cœur net : la grande échelle est dépliée et…surprise la merlette est dans son nid où on aperçoit un œuf… Ou bien nous avons raté une étape, ou bien il y a une énigme qui nous échappe !
De temps en temps nous voyons la merlette plonger au sol depuis le nid, chercher en grattant quelque nourriture dans mon pot de menthe, ou bien becqueter une prune, chercher un ver de terre dans les haricots verts, sautiller sur la terrasse, avant de repartir à son poste, parfois avec un peu de nourriture dans le bec.
La merlette continue ses petites incursions auprès de nous, à distance très raisonnable et près du composteur où les vers de terre sont nombreux ; le tout sans jamais se laisser photographier. Il y a quelques minutes, madame merlette et moi nous sommes trouvées presque nez à bec au détour d’un massif. Le merle se comporte de façon similaire…
Tous deux sont sensibles au moindre mouvement et ne se laissent pas photographier ou si peu. Autrement dit, eux et moi… nous jouons à cache-cache.
Ce soir, l’homme a eu une idée : il a extrait des vers de terre du composteur et en a disposé quelques- uns ici ou là. Nous essayons de faciliter la recherche de nourriture.
Hier j’ai assisté à une bagarre en vol entre la merlette et un merle : sans doute un troisième larron qui trouvait l’auberge, pardon, le jardin à sa convenance ! Il a été chassé.
Il y a quelques jours, nous dînions dans le jardin lorsque j’ai poussé un cri : j’avais vu quelque chose d’orangé fondre sur moi et ce quelque chose avait élu domicile dans mon cou, sur mon foulard! L’homme intervint et vit le papillon qui cherchait un refuge pour la nuit. Il me quitta et se suspendit devant moi à une branche d’escallonia en se balançant au vent. Vite une photo pour immortaliser cet instant magique. A la nuit tombée, le papillon n’avait pas bougé d’un pouce. Hélas ! Le lendemain matin il fut plus rapide que moi pour commencer la journée. Dommage je n’aurai pas pu voir L’écaille chinée ou callimorphe avec ses ailes déployées.
http://www.papillon-en-macro.fr/arctiidae-ecaille.htm
https://www.quelestcetanimal.com/lepidopteres/lecaille-chinee/
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20 juin: fin de l’histoire, fin de l’énigme
après presque un mois de suspense, il faut se rendre à l’évidence: la merlette a déserté!J’espère qu’il ne lui est rien arrivé!
Les œufs n’ont probablement pas tenu leurs promesses; ils n’ont pas éclos et comme chez Denise( voir message dans les commentaires), ils restent là, dans le nid. Nous avons attendu plusieurs jours avant de les photographier: l’occasion d’observer comment est construit un nid de merle et de voir les œufs.
« Voyager sans bouger » c’est exactement ce que j’ai fait en me promenant dans ces merveilleux petits endroits pleins de mystères cachés entre faune et flore…….. Merci encore.
@ Annick
Bonjour à vous et merci de votre commentaire.
Quel bon souvenir que cette tranche de vie au plus près des merles, sauf pour la fin évidemment.
Il y a eu de belles histoires d’oiseaux dans le jardin, que j’ai dû relater auparavant sur le site.