A Marithé, pour nos éclats de couleurs et de mots mêlés
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« Le ciel est un chemin et, comme tous les chemins, il ne mène à rien. C’est pourquoi nous aimons tellement le suivre, là où il consent enfin à se montrer, à nous confier comme un fait d’évidence – compassion et consolation- le bleu de son sourire. Nous guettons ce bleu tel un chasseur l’oiseau insaisissable et, d’une région à l’autre, ce sont autant de voyages sur fond de mélancolie. Le bonheur, comme le désir, est objet de mélancolie. »II/SALAH STÉTIÉ
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Fragments de nuit
Silence
Copeaux et brisures
Imagine, improbable, l’attente des pas incertains
Et puis l’étrangère aux convulsions de sable
Marchant dans la solitude de l’estran et du vent
Fière de sa verticalité dans le vertige des vagues frontales
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Imagine autour des néons Larmes, Parenthèses, Doute
Le retour au sein (dans les bras) des forêts primitives
L’oreille accrochant la houle des cimes
Perdue dans la chevelure devenue éphémère.
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Imagine au sol, un enchevêtrement qui ne fait plus le lit des rêves
Là, une musique syncopée où les cigales ont déserté
Et puis, tracer à même la respiration des foins odorants
Des sillons d’oxygène battant pavillon coloré à nos mollets…
** Maïté L 9 novembre 2013
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« La lumière fait ce qu’elle peut, elle qui est origine et fin, pour jouer la fée et l’aiguille : de ses doigts d’invisible, elle place en évidence tous les fragments visibles de l’univers et parfois, de sa très fine aiguille, elle répare et recoud le fragilisé, le parcellisé, le déchiré, pour sauver le tissu improbable. »
III/SALAH STÉTIÉ
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Les deux citations sont extraites d’un très beau livre DÉCOMPOSITION DE L’ÉCLAIR EN BRINDILLES où le poète SALAH STÉTIÉ « a coulé son rêve dans celui du peintre » COLETTE OTTMANN aux Éditions Les Petites Vagues