à JEA, trop tôt disparu
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J’aurais tant aimé qu’il continue à goûter les sculptures de Jaume Plensa, mais surtout à vivre intensément pour tous les combats de grand humaniste qu’il menait, pour la vie auprès des siens…
Il avait apposé cette citation sur un des volets du sujet et je lui avais promis de la reprendre très prochainement. Voici le temps venu :
RENÉ CHAR :
« La poche d’un poète comme un carré de ciel, une pincée de terre, contient ce qu’un poète ne sait pas : les mousses et les brumes de sa propre vie. Et des gouttes de soleil et de sang »…
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HOUSE OF KNOWLEDGE :
- « 2008, acier inoxydable, 800 x 550 x 530 cm
Place de la Bourse
Composée d’une multitude de lettres soudées, cette grande forme humaine est comme une invitation permanente au voyage dans l’espace et dans la sculpture elle-même. Encourageant la contemplation silencieuse ainsi que l’exploration physique et sensorielle en invitant le public à entrer et à marcher à l’intérieur, le vide monumental se transforme ici en réceptacle de nos émotions et de nos rêves. » - **
Sapere? Cognoscere?
Méli de pensées, Mélo du monde, depuis l’intérieur de la tête du penseur.
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Toi tu me hantes
Quand tu m’ouvres ta porte
symbolique
Sur la nuit, sur le jour, sur le ciel.
De lettre en lettre, tu files le néant
Le déclines en clair, en obscur.
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Toi, l’immobile quêteur de temps
Qui passe,
Le tourbillon autour de toi
Te laisse, ausculté par des curieux
Aux caresses de doigts voyageurs.
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Toi qui cueilles le vent en entre-deux,
La vie en quelque sorte
Du dehors au-dedans
Toi, qui fais grotte qui fais clan
Tu me hantes.
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Toi la créature de l’artiste
La maison ouverte aux passants
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Toi tout l’été pelotonné
Sur les rives de l’ailleurs.
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Toi que l’on escalade
Dans le vertige du sa-voir
Tête en mouvement
House ok knowledge
Frôlant la folie
des étoiles
Qui une à une s’allument
Comme les réverbères.
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« Les rois ne touchent pas aux portes » écrit Francis Ponge
« Ils ne connaissent pas ce bonheur ».
J’ai frôlé ton invisible absence
Tes invisibles frontières.
Regard parti à l’assaut
dans la cheminée de ton cerveau.
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Transparence
sur ta peau de dentelle
Sorti de la prison :
A livre ouvert ! tu es LIBRE !
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Une porte ouverte sur le rien
Mais le rien devient un tout,
Un creux où la pierre essaime
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Le ciel essaime
La ville essaime.
Au pays de l’homme monde qui laisse entrer et sortir le monde.
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**à suivre** sur le même sujet…