Le temps est aux giboulées… et au vent glacial vers 18 h 30, mais il y a du monde sur les quais pour saluer le Cauhtémoc suivi des 42 voiliers participant à la Solitaire du Figaro. Tous vont passer sous le Pont Chaban-Delmas.
Lorsque Le Cauhtémoc sur lequel veille le remorqueur » Le Pauillac »apparaît dans le dernier virage et s’approche,
l’excitation est à son comble. Il est 19h 15.
Construit à Bilbao en 1982, le Cauhtémoc est un navire-école appartenant à la Marine mexicaine. L’équipage est composé de 252 membres dont 90 cadets de la Marine nationale mexicaine, futurs officiers.
Les marins mexicains sont traditionnellement perchés, alignés jusqu’en haut de la mâture et chantent à tue-tête des chants traditionnels.
Bientôt le trois-mâts donne de la corne pour signifier son point de passage exact sous le pont Chaban-Delmas.
Illusion d’optique : nous avons l’impression que là-haut, ça touche !
Si l’entrée émouvante dans le Port de la Lune de ce bateau tant attendu avec son merveilleux spectacle a bénéficié d’une accalmie de pluie, cette dernière sera d’une courte durée.
Les marins subissent en guise d’accueil un abat d’eau aussi soudain que dru.
Le Cauhtémoc laisse la place au Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII
A la hauteur du hangar 18, les spectateurs se replient à l’abri sous les gouttières d’un avant-toit à larges trous mais même sous les parapluies, continuent à applaudir chaleureusement les voiliers faisant leur entrée dans la foulée .
Nous sommes récompensés de notre attente dégoulinante par leur passage au plus près des hangars.
Nous rentrons chez nous transis mais heureux d’avoir eu la chance de pouvoir assister à cette arrivée mémorable.