Le printemps déferle, va de l’avant, hésite, reflue
Grand vent met des étoiles sur le bleu des flots
Arbustes jaunes , roses ou blancs, soudain
Je guette les coquelicots, les violettes
Qui sortent de terre, poussée de vie
Refoulée la part de l’ombre, le gris silence
Au soir, le merle, ses trilles, les rais de lumière
Gagnent le mur, inondent le moindre recoin.
Pousser du pied les feuilles mortes accrochées
Aux bourgeons ; les bouchées doubles.
Chaque jour apporte du vert tendre
De l’amour sur les branches, des nids à l’abri
De la pie, des gouttes, du bruit de la ville.
Mettre du vert et du bleu, savoir le printemps
Là, sous la main, dans les yeux, dans le matin
Goûter à la douceur du soir, s’asseoir et rêver
Remercier la vie qui s’accroche ici, qui s’épanouit
Quand ailleurs elle n’a pas de prix.
Garder le cap
Quand on vient à désespérer de l’amour, la paix
Et la sagesse. Quand on en vient à désespérer
De la nature humaine. Donner à ses pensées
Du vert printemps, de l’espoir à mâcher,
de l’Humanité, de la Tendresse.
J’accroche le printemps à nos jours: il nous faut tant de roses blanches:
de vigilance
d’oubli
de larmes séchées
d’incrédulité
de vigilance toujours recommencée
de roses blanches tendues
de roses blanches en bouquets.
Maïté L
PS: vous pouvez déposer ici vos roses blanches.