Et ce qu’elles m’inspirent…
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Cabanes d’enfance
Cabanes de vacances
De solitaires errances
Cabanes d’eau
Loupiots dans les roseaux
Blottis dans leur nid comme des oiseaux
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Cabane se pare de brande ou de fougères
A l’orée de la forêt usagère
Se cache un petit pied-à-terre
Nous portons tous en nous
Nos rêves de bâtisseurs fous
Nos repères de petits filous
De cathédrales éphémères
De grottes bâties sous la mer
Dont nous serions propriétaires.
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Même dans un carton
Où faire le dos rond
A en perdre l’horizon
On peut quand même naviguer
Et cultiver ses visées
Vers des contrées inexplorées
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Se raconter des histoires
Remplir son quotidien d’illusoire
Depuis son observatoire
S’isoler en pleine nature
Du temps qui passe n’avoir cure
Vivre au ras de la verdure
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Compter ses trésors, ses bouts de ficelle
Perché dans les arbres-nacelles
Au bout du bout de l’échelle
Et dans la chaleur du foin
Etre tout près, laisser croire qu’on est loin
Prendre les étoiles et la lune à témoin
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Avec un marteau, des planches et quelques clous
Un pinceau, un drap, le tout sens dessus-dessous
Jouer les loups de mer un drapeau à la proue
Il ne manque que quelques mots
Dans cet écheveau de possibles, un scénario
Un seul, pour jouer à si j’étais un héros.
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Toutes ces cabanes-ci sont très sérieuses: ostréicoles: pour cultiver les huîtres dit-on. Je vois aussi qu’ici on cultive un art de vivre: le vélo et le barbecue, les grandes tablées, les rires et le bon temps sont au rendez-vous d’un dimanche après-midi au bord de l’eau.
Les souvenirs de cabanes, j’en ai quelques uns, au milieu de tous ces mots accompagnant le petit port charmant de Biganos.
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