« Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain.
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi.
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras. »
Yves Duteil
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La valise ouverte, négligemment posée,
Regorgeant de jouets pour un temps désuets,
abandonne au courant, les pensées de l’enfant,
sur la berge et les mirages de l’onde vagabonde.
De ricochet en ricochet, les cailloux du Petit Poucet
bondissent sur la peau de l’eau et de son cœur
Et taquinent les reflets des herbes et du serpolet.
Où vas-tu mon enfant , Les mains en avant
Dans ces remous animés de cercles et de gouttes
Qui zèbrent d’impatience ton rire en cascade
et tes petites bottes d‘ogre si fringant,
à croquer la vie qui s’échappe au fil du courant?
L’eau si pure, si transparente te fascine
Lorsqu’elle caresse les algues mouvantes
Et cache dans ses replis, les petites preuves de vie
Qui frétillent au printemps si ardemment.
Mais toi- toi- tu aimes l’eau et les flaques,
Les rives et les vaguelettes de terre ou de mer.
Au kaléidoscope du soleil et de tes rêves,
Quand tu seras grand, tu reverras le petit homme,
Celui qui posait sa valise dans l’herbe ou sur le pont,
Sans souci de l’heure ou des grands qui grondent.
Tu trouveras gravé dans ta mémoire
Celui qui courait à la rivière, celui qui courait vers l’eau.
Maïté L-2007
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pour écouter le poème:
http://alienor.multiply.com/music/item/1/1
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Merci à tous les acteurs involontaires de ce billet: l’Enfant et sa maman, Yves Duteil et bien sûr Pelf qui m’avait fait cette belle surprise.
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