Approche-toi, toi le déshérité, le mal-aimé, l’âme blessée
Viens tout contre les rubans de lumière, les lianes mauves
Laisse sur le seuil les lambeaux de mots décousus, déchirés
Les idées de revanche, les jours de galère, les matins de faim
Ouvre tes mains en corolle, lave-toi de tes peines, de tes douleurs
Le temps d’un rayon, le temps d’une lueur, le temps d’un baume
Laisse-toi gagner par l’intime chaleur du foyer où s’effacent les jungles.
Demain tu ne seras pas plus riche, tu ne seras pas le roi d’un pays de cocagne
Tu auras touché du bout des lèvres la flamme bleue, la flamme rouge
Tes doigts apaisés soudain pailletés d’univers en poussière de sel
Auront la douceur des ourlets de la nuit posée sur un lit d’irréel
Une chanson, un refrain d’intemporel, une parenthèse, une échappée belle
Au pays des songes bleus, à dos de libellule de lune et d’ancolies de l’amitié,
Le monde sera moins lourd à porter dans l’évanescence des sensations
Papillon de nuit fragile et amoureux de la lumière, butine d’image en écho
Saisis la main tendue, la part de l’être qui modestement te réchauffera .
Maïté L
« Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le cœur
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil »
Chanson pour l’auvergnat/Brassens