Rue Abria, mercredi 2 septembre, dernière rencontre de ZARB avec le public.
Les yeux dans les yeux avec le loup
Quand le loup n’y est pas, éclate le jour comme une orange bien mûre
Et le mur fait des bulles, des billes pétillantes, roulant vers l’infini.
Le jour est blanc, et son trop-plein de lumière se réfléchit dans le miroir
Il est acidulé au goût de citron éclaboussé ; il flamme, il enflamme
Il fume poussière et volutes, génie ourlé de dentelle issu de la bouteille
De l’arc-en- rêve s’élève l’arbre au bord des bancs où les amoureux
Se retrouvent, seuls au monde dans l’été métropolitain finissant.
♥♥♥
Soudain le loup surgit ; de là-haut il a quitté son étoile
Ou à peine ébauché il avait tracé son paradis.
Est-ce ta truffe brodée au point de velours
Qui te donne l’odeur d’un monde délétère
Est-ce ton regard en amande, délicatement souligné
Qui nous interroge, nous fouille, nous met au pied du mur ?
Pauvre loup perdu dans la ville, matrice du bien,
Matrice du mal, tu as la puissance de ton mythe.
J’ai cru voir couler une larme
Une seule
Face
à
La
Folie
Humaine.
♥ Maïté L/ 07/09/15
« Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux !
…
Et ton dernier regard m’est allé droit au cœur !(Alfred de Vigny/ La mort du loup)