Sur le Parvis des Droits de L’homme, parole de bordelais -ce que je ne suis pas à l’origine- on n’avait jamais vu ça depuis la Libération.Hier il y avait du vent et les contributions des uns et des autres s’envolaient, se retournaient ou accrochaient le regard des passants.
Entre l’Ecole nationale de la magistrature et le Tribunal de grande instance,contre le mur c’était le royaume des anonymes.
De simples mots, des bouquets de roses, des crayons, des dessins, des pensées, à la craie et parfois à même le mur(pas bien disait devant moi,une jeune fille, la liberté d’expression ne devrait pas conduire à crayonner sur ce beau mur de pierre!).
Sur cette place où j’aime tant à passer car sur la promenade sont affichés les articles de la Déclaration de L’Homme, tristesse, colère, rappel des valeurs de la république dans la quiétude d’un sur-lendemain.
Pour ma part, je n’avais pas ressenti autant de ferveur depuis le rassemblement spontané après les attentats madrilènes du 11 mars 2004.
Maintenant est venu le temps de la réflexion.
Mais je tiens à souligner l’initiative des jeunes marcheurs lycéens bordelais partis hier de la Place de L’Hôtel de Ville toute proche pour une marche qui les conduira devant le siège de Charlie Hebdo.
Nous pouvons suivre leur périple ici:
https://marchebordeauxparis.wordpress.com/
Voici aussi l’article du journal Sud-Ouest:
et puis faisant suite à mon billet précédent, ce témoignage d’une prof du 93: à lire jusqu’au bout:
http://tailspin.fr/post/107696839163/pour-mes-eleves-de-seine-saint-denis