Ces sculptures à figures humaines, sont autant d’énigmes. Ces personnages intitulés « PROFILS » de 55 cm de haut font partie d’une série de 60 pièces, des visages modelés dans le grès et juchés sur des blocs de terre.
L’exposition se tenait au Château Lescombes , à Eysines où Danièle Marteau voisinait avec Danielle Bigata.
. « Autant d’expressions différentes qui me sont venues en travaillant » dit l’artiste.
« Cette foultitude est surprenante. Ils sont tous différents. Certains sont beaux, d’autres moins, voire beaucoup moins, presque laids. Certains suscitent de la sympathie, d’autres, du rejet. J’ai décidé de tous les garder. Ainsi va la vie ».
« Mon travail trouve son origine dans les rencontres humaines »
Interview de Danièle Marteau dans le journal Sud-Ouest 10/01/2014.
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Cette foultitude m’a inspiré quelques mots parce que dans son œuvre autour de laquelle j’ai longuement tourné, j’ai ressenti des émotions, des interrogations, des pensées mouvantes selon l’axe d’approche, cette force de l’expression associée au dépouillement.
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à Monique
à qui ma poésie manquait…
Foultitude
Sarabande vertige
Tourbillon
De la foule
JE
En soltitude
Va-et-vient
Aux portes de l’autre
Frôle l’aura
Freine l’ange
Au chuchotis
Dans le brouhaha
Passe repasse
Glisse
Ou s’enlise
La tête haute
Le dos courbé
Belle beauté
Enlaidie
A l’ombre des JE.
Le jeu des évitements
Le miroir des télescopages
Mais Qui parle ?
Qui voit le regard croisé
L’absence
Le repli
Le dialogue qui n’aura pas lieu ?
Ainsi la guerre
Fratricide
Homicide
L’ailleurs sans voix
La bouche mutique
JE tire les tangentes
Trace les parallèles
Au cordeau.
Ses pensées intimes
Mises en équations,
Il n’en reste plus rien
De grès en force
Du passage à vide
A la Vie d’ange déchu
Le salut ou la pluie
Viendront-ils du ciel ?
Seul Je s’arrête, suspend son verbe
Viendra ?
Viendra pas
Ce cri du corps nié
Où seule la tête grave
Le billet du jour blond
Le vent, le poids des âges courbe
Lutte
Frontalement aux autres.
Qui détient la vérité
Dans l’incertitude
Des attitudes ?
La pâle ouate de la convergence
Emerge
De la plume
Du mot
Lisse le JE
Dans la négation des oripeaux.
Avec le Silence
Aux yeux trop grands
Le nez prend le vent
L’Ange ou démon
Dans sa fenêtre convaincue,
JE parle à JE en pied-de-nez
Rumeur, rumeur, rumeur,
Humeur de JE,
JE à l’honneur malmené.
Qui se fond dans la ville ?JE
Qui s’oublie dans la ville ?JE
Qui se meut dans la ville ?JE
Qui se meurt dans la ville ?JE
Quel poids ou quelle insouciance
Charrie la foultitude des JE ?
Maïté Ladrat
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