Dans son très beau livre d’art FACE A FACES qui prend la forme d’un carnet de voyages où les dessins de l’artiste côtoient la préface de JEAN VAUTRIN, DANIELLE BIGATA écrit :
« Je sillonne la planète à la recherche de ces rencontres extraordinaires, en me faisant la plus humble possible, la plus discrète, face à la générosité de ces gens qui peuvent nous apprendre la relativité de la gravité, de l’urgence, mais aussi surtout, l’accueil et l’échange ! »
ÎLE DE PÂQUES, 2004
« Cette destination faisait partie de mes rêves et de mes fantasmes… »
l’homme-oiseau, bronze, vu au château Lescombes
RAPA NUI, L’HOMME- OISEAU
« J’ai pu assister à la compétition de l’homme-oiseau, qui perdure, même si elle a heureusement perdu son caractère de jeu mortel. Cela m’a fortement impressionnée et inspiré la sculpture du même nom.
Ecoutez les données du challenge :
Imaginez une falaise abrupte de plus de cinquante mètres de hauteur. Il s’agit de plonger, c’est l’envol, puis de parvenir sur le rocher distant d’un kilomètre dans une mer toujours déchaînée et infestée de requins…
Comme nos enfants dans les jardins… C’est la chasse aux œufs de Pâques qui est ouverte, en l’occurrence aux œufs de sterne. Le vainqueur doit ramener l’œuf ENTIER, après avoir escaladé la falaise…
Sportif, non ? »
L’Homme-oiseau, pour ma part je l’ai croisé dans l’exposition du château LESCOMBES,
dans le musée de plein air de LAURENZANNE, voir ci-dessous
mais aussi plus récemment dans le musée GEORGES DE SONNEVILLE où DANIELLE BIGATA expose ses dessins de voyages jusqu’au 11 mai.Ce musée se trouve aux ruines de Cayac, près du Pèlerin de Compostelle.
J’ai d’ailleurs pu la rencontrer à cette occasion. Cette rencontre faisait partie de mes rêves les plus fous. Danielle est venue à ma rencontre, par le biais de mes billets déposés au fil des mois, ici-même. Ce fut une belle entrevue, pudique, chargée d’humanité, d’émotions partagées. D’emblée, j’ai ressenti la force et la détermination de l’artiste, citoyenne du monde. D’ores et déjà, rendez-vous est pris pour qu’un jour prochain nous nous retrouvions dans son atelier de SAUCATS.
A l’occasion de cette exposition, DANIELLE BIGATA nous fait un beau cadeau : elle nous offre la possibilité de télécharger gratuitement son livre AKUNA MATATA.Rendez-vous sur son site.
« AKUNA MATATA est un regard merveilleux porté sur la tolérance et le respect des différences.
A travers ces notes et ces croquis de voyages, je voudrais vous faire partager les rencontres, les joies, les peines, les impressions, les visages, les amusements, les coutumes, les émerveillements, les dangers, en un mot : ma vie, aux quatre coins du globe, pendant quelques milliers de kilomètres… »
J’ai donc téléchargé ce livre sur tablette et lorsque je l’ai ouvert, je n’ai cessé ma lecture qu’avec le mot FIN. J’y ai retrouvé DANIELLE BIGATA en baroudeuse, bien plus baroudeuse que je ne l’imaginais au volant d’une 4L, au guidon d’une moto HONDA 250, en avion, avionnette , pirogue, camion, en compagnie des lions, éléphants, partageant sa nuit avec une hyène… et toujours avec comme sésame ouvrant la porte des rencontres, son carnet de dessin, ses dessins offerts, comme un langage universel, qui, c’est injuste, devrait nous être un peu donné à nous aussi ! J’ai souvent éclaté de rire, j’ai sué sang, eau et moustiques avec elle ; j’ai attendu en pleine chaleur que le chef de village vienne l’accueillir ici ou bien qu’on vienne la sortir de l’endroit où elle avait « bourbé ». Bref, j’ai parcouru en une soirée ces milliers de visages au fil des destinations et je me suis identifiée à elle, moi la voyageuse parfaitement immobile.
Avec l’aimable participation de DANIELLE BIGATA, photographiée près d’une œuvre en 3D.