Mais où vont-ils tous où je ne vais pas!
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No woman’s land
J’ai chaussé mes semelles de brume, ôté mes signes du monde, me suis enfoncée dans un jour sans heures, cotonneux d’horizontalité.
Voyage au bord de la dune où j’ai enchaîné la laisse de mer, convolé en chemise éphémère bleu indigo avec la vague verte frémissante que je choisis d’habiter. Toute part d’eau prolongeant la durée de petite mort d’écume, j’ai chevauché sur le rouleau déroulant plein sud.
Étoile des mers, était-ce vous ? Était-ce moi? qui apaisait les flots d’un signe?
L’océan, étale, à l’horizon sans fin se confondait avec l’étang profond à frontière de roseaux, à caresse du vent.
Fermer les yeux. Dormir… Dormir et s’éveiller juste avant la nuit.
Sourire.
Juste avant de vivre et de renaître.
17 octobre 2013
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