« Je suis les liens que je tisse »
Théodore Monot
Sentinelles sur la digue
Drapeaux rouges de la mémoire
Ne le dites à personne :
Quand le vent vous visite
Quand les étoiles filantes suivent l’arc ou la voûte
Quand la rosée monte ou le chant des grillons
Quand le village de huttes se met à danser
Ou bien à claquer de ses tissus serpents
Ne dites à personne que dedans égale dehors
Que le mauvais temps égale l’haleine de l’estuaire
Que l’île verte égale toutes les gouttes nuages rideaux tirés
Que vous volez la vedette au phare impassible
Trop haut les marches
Trop haut le flot la magie
Trop haut le bouche à oreille.
Tout se joue contre le grain de la terre
Tout se joue dans la rumeur des arbres
Le cahier des histoires au jour le jour
Une histoire pousse l’autre au jour le jour
Les murs tombent au jour le jour.
Va et vient
La parole.