Or ange fit la peau de la douce grenade
En son chant pâle d’été retourné
Oranges ses pétales prenant vie, son calice
Buvant au cœur de nos baisers.
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Grenade soulevant son couvert de feuilles
Grenade, l’enfant la tient encore au creux de sa paume
Les grains éclatés coulent le long de ses lèvres
Nos dents crissent, égrènent le temps de l’avant.
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Petite grenade à l’automne suspendue, six jours contés
A la nature morte abandonnés, malgré le désir
De nourrir soupçon des souvenirs insensés
A sa moitié, l’autre moitié frissonnait dans l’herbe.
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Posée sur la table bleue comme dans un tableau
Au mur rouge du soleil incendiant le toucher
Grenade se mit à tendre son orbe d’oreille
A l’écoute du géant, à l’écoute de la mer
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Des noms, des verbes promis à la gorge avancée
Livrée aux pulsions devenues depuis inanimées
L’objet de la ronde Matisse le premier, Lorca et puis Hikmet
Les grenades frémissent encore dans l’oubli de l’île ou de l’été.
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photos Maïté L, avec la complicité par ordre d’apparition:
du bouquet acheté à un vieux monsieur portugais qui fait ainsi son argent de poche
de la grenade souvenir, deux grenadiers poussant dans mon jardin
et de la corbeille aux edelweiss, du fait main venu de Haute Savoie.
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