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Sur un tableau de Cerise-Marithé(65×46), un prolongement en mots.
Mes remerciements vont à celle qui sait donner des couleurs à mes rêves.
http://cerisemarithe.wordpress.com/
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La Vague
Intrépide elle frémit
Comme en liesse
Vient à la rencontre
Du ciel limpide,
Comme timide.
Elle creuse
Façonne les parois
Du vertige,
Attise son élan, joue ses gammes
Tout en nuances.
Elle danse
Toujours plus haut, la gueuse.
Dans sa main de rosée, coquille boudeuse
Elle jette ses lèvres et des baisers plume,
D’écume.
Sitôt née, elle dit adieu
De son corps de féline moisson
Souple, joyeuse et nacrée.
Tendue vers le ciel jaillit la tentation
En échos diaprés.
Le sel goutte à goutte réveille la clarté
D’aurore
Venue pour la chevaucher en
Ailes au cœur de pierre
La belle précieuse.
La Vague
Elle surgit à sa guise
Jamais aucun humain ne l’a prise
Jamais, dans ses mains il ne l’a tenue.
Elle s’élève jusqu’au paroxysme
Et puis se fond en glissant dans l’oubli.
La suivante sera plus sauvage, plus rugissante
Ou plus docile, plus captive
Plus ensorceleuse aussi.
Les forces abyssales ou célestes
Garderont la mémoire lilas de la lumière
Et le parfum du sable mêlé aux frissons
Des profondeurs vertébrées d’émeraudes.
Elle va, elle vient
Vague après vague
Elle divague
De ciel en mer
La Vague
L’unique
Celle de l’instant.
Maïté L