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« Battements d’ailes de feu
Au-dessus des battements de vagues-
Soleil…Soleil. »
GUILLEVIC
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Voile noire, voile blanche
Voile pas si noire, effet lumière
Voile noire est passée
D’un port au suivant
Zébrant les flots
Et la marée montante scintille
Scintille sous la brise.
Immobile Voile blanche
Semblant dompter les clapotis
Immobile bateau faisant
Des ronds sur l’eau.
Sur la scène de l’été
Pianotent les reflets
Les roseaux s’égrènent
La mer fait le gros dos
Et les poissons viennent toucher
Le bout de la terre endiablée
Par l’ombre des pins
Et les sentiers.
Voile noire, voile blanche
Ont glissé et sont rentrées
Le soir s’en est allé le long de la digue
Chercher un dernier instant à flâner
Le long des cabanes où affluait
Le fruit de la journée à écailler.
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Ce jour-là sur la plage des Quinconces, la marée s’appliquait à peigner les roseaux, toujours dans le même sens: ça montait sans à-coups, ça clapotait sans effrayer ni les roseaux, ni les passants; ça poussait vers la plage et vers les pins; ça semblait si naturel.
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Restait l’épine dorsale des roseaux et les vaguelettes qui leur grattaient le dos.Comme ça, tout simplement. Avec l’air de ne pas y toucher. Avec l’assurance tranquille d’un temps réglé sur quelques heures. Qui jamais ne s’épuise à recommencer son travail de marée, de lune, de sable et de soleil. Sous les yeux fascinés des rêveurs.
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Il faut malgré tout écrire le mot FIN,pour ce soir; même avec des roseaux qui tremblent dans les flots et ne savent que faire de leurs plumes.
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Toujours au même endroit, les mots, les flots et les voiles, sur le Bassin, à Andernos