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Sur fond d’été retrouvé
Impassibles les cygnes se laissent porter
Les roseaux sont coiffés
De plumes parsemées
Qui attendent d’être libérées
Par les eaux rampantes de la marée.
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« Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre
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Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse … »
Françoise Hardy
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Chez nous
Ils savaient qu’ils pouvaient entrer
Pour déposer leurs bagages
Et de leurs soucis se délester.
Cependant
Certains ont bien vite oublié
Les longs mois à se refaire une santé
Ils ont pratiqué la politique de la terre brûlée.
Qu’importe !
Je n’ai jamais vraiment voyagé
Cherchant au cœur des reflets
A percer l’intime et l’humanité
Dans les yeux des êtres rencontrés.
Mes amis des lointaines contrées
Je ne vous verrai peut-être jamais
Et pourtant vous m’ êtes familiers
Depuis de nombreuses années.
D’autres avec nous aiment toujours à partager
Le gîte, le couvert et les paysages
Ils sont toujours là en filigrane, en pointillé
Nous avons fait un sacré bout de chemin ensemble
On ne l’oubliera jamais.
Pas de rancœur, la sagesse l’interdirait
Mais des pages tournées…
Ainsi vont des saisons les trajets
La terre n’arrête pas de tourner.
Aujourd’hui, la maison est vidée
Tous les oiseaux s’en sont allés.
On n’entend plus bruire dans l’été
Les rires de la jeunesse encanaillée.
D’autres viendront cueillir l’harmonie de pensée
Sur les chemins d’Aliénor, d’Aquitaine et des marées.
Et si le destin avance solitaire désormais
Ce n’est que juste pendant des heures affairées.
Sur le tableau blanc restent les lettres assemblées
De l’amitié, la vraie qui ne cherche pas à dominer.
Il y aura toujours de solides amitiés
Que seule la mort viendra briser.
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Comme la marée sans cesse coud et découd ses colliers d’algues, modifie les paysages, les chemins serpentent; faits de fausses routes et d’avancées sablonneuses, de traces et d’indices au royaume des oiseaux de passage. Entre Andernos et Arès, quelques pas tranquilles à recueillir des images, des mots, des souvenirs;et si le vent ramène vers nous le bruit des plans d’eau surpeuplés, c’est pour mieux nous faire apprécier le calme de ces lieux
Maïté L
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