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Domaine de Certes, au bord du Bassin
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« Tout ce qui ne peut se dire qu’au moyen du silence, et la musique, cette musique des violons et des voix venues de si haut qu’on oublie qu’elles ne sont pas éternelles »
Louis-René Des Forêts/ OSTINATO
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Géo-graphiquement l’absence
Les lignes parallèles infranchissables
Le ciel comme boussole vive
Et ses messagers les nuages
L’imaginaire ombre et soleil
Orfèvre dorant le pourtour
D’un trait fin peut-être, enfin le sourire
Entre ciel, terre et eau
Le regard aimanté pour
Ne pas perdre le sud et l’ouest
Où se couchent les incertitudes
Parfois plus terre que ciel pluie de fer-blanc.
Mettre les pas dans les dialogues d’ oiseaux
Et l’oubli de la condition de mère
Jetant au vent des lambeaux de roseaux
Un jour sur le plateau de Gergovie
Là-haut le père et l’enfant
Mêmes cirés bleu marine sur les monts
Aux herbes folles, absence de bateaux,
Inaudibles pas, vision fugitive, frêles tentatives de l’être
Toute parole inutile, sifflements vengeurs de l’Histoire.
Mirage aux heures des sentiers tracés
Au bord des pieux iodés ; l’eau, avec la marée
Clapote et emporte au loin les pans immobiles
Du passé retiré dans les limbes de l’enfance.
D’autres Géo-graphies viendront
Sur les pas incertains courant à l’aventure
D’autres destins croisés, des petites mains potelées
Cueillant le sud au détour d’un sentier
Où fleurit la Celtitude
Où les mûres rappellent l’été
Les senteurs légères d’une vie à inventer.
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Photos Maïté L et les mots jetés au vent aussi.