Le Grand Crohot:Avril d’océan, douceur peau de pêche-1-

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Avril d’océan, une dune à la peau de pêche,

l’estran entre transparence et silence

Un léger voile au loin.

La dune était blonde, presque blanche, mais

Son teint rosissait

Sous le soleil étonnant.

Tout paraissait paisible ou presque.

Les mamelles de sable
tout en haut de la dune
étaient vierges de pas
et souvent soumises au vent
mais nous dévoileraient peu à peu
L’océan et son répondant.

Au creux de la forêt,

Nous l’entendions battre tambour, lui.

Mais comme nous approchions

A pas claqués sur les montées de bois

Il n’avait déjà plus l’accent tonitruant.

Allait-il livrer son âme

Entre le sable et la peau ?
Allait-il disperser ses bleus
et s’immiscer sous la chemise des passants ?

Allait-il se concerter coquillage

Ou se répandre sur la plage
Jusqu’à percer l’intime de nos pensées?

L’océan était lointain, un tantinet paresseux ;

Il voulait sauvegarder ses creux

Et modeler la ligne d’horizon.

Il nous laissa vagabonder sur l’ocre sentiment

Enserra nos chevilles de fraîcheur et d’eau vive.

L’air avait la douceur d’une trêve

Il nous prit dans ses bras, et nous fit une bulle

Qui d’heure en heure roula entre les passants

***

 

***

D’effleurer ces rondeurs, naquit une clarté  bonheur:

Les pas sur la grève

l’impalpable

aquarelle

au creux

de

la

main.


 

Maïté L

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