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Avril d’océan, une dune à la peau de pêche,
l’estran entre transparence et silence
Un léger voile au loin.
La dune était blonde, presque blanche, mais
Son teint rosissait
Sous le soleil étonnant.
Tout paraissait paisible ou presque.
Les mamelles de sable
tout en haut de la dune
étaient vierges de pas
et souvent soumises au vent
mais nous dévoileraient peu à peu
L’océan et son répondant.
Au creux de la forêt,
Nous l’entendions battre tambour, lui.
Mais comme nous approchions
A pas claqués sur les montées de bois
Il n’avait déjà plus l’accent tonitruant.
Allait-il livrer son âme
Entre le sable et la peau ?
Allait-il disperser ses bleus
et s’immiscer sous la chemise des passants ?
Allait-il se concerter coquillage
Ou se répandre sur la plage
Jusqu’à percer l’intime de nos pensées?
L’océan était lointain, un tantinet paresseux ;
Il voulait sauvegarder ses creux
Et modeler la ligne d’horizon.
Il nous laissa vagabonder sur l’ocre sentiment
Enserra nos chevilles de fraîcheur et d’eau vive.
L’air avait la douceur d’une trêve
Il nous prit dans ses bras, et nous fit une bulle
Qui d’heure en heure roula entre les passants
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D’effleurer ces rondeurs, naquit une clarté bonheur:
Les pas sur la grève
l’impalpable
aquarelle
au creux
de
la
main.
Maïté L
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