clic
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Tandis que la nuit éteint la terre et l’occulte à nos yeux
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Le crépuscule velouté de bleuets ajoute à la sérénité des lieux,
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Mais déjà l’incendie emprisonne les sols et les eaux au galop:
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Jamais plus notre ciel n’aura cette même ardeur embellie d’un halo.
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Alors, l’unique joyau de forêts, de landes et de marais envoûtés
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Enferme en son sein tant de vies protégées, tant de vies oubliées,
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Que notre regard se mouille et que la parole vient à manquer.
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Subjugués nous ressemblons à ces statues de pierre figées.
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Le soir fulgurant électrise le givre et l’hiver à nos portes dévoile
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Nos pensées de nuit noire serties dans l’approche des étoiles,
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Elles, qui ne tarderont pas à s’éparpiller sur le tableau de l’infini.
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A l’instant les pins se dressent comme des flambeaux de suie puis tout s’évanouit.
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Maïté L