Vint le jour partagé
Non dans le sens de la langueur
Mais dans le sens des frissons.
Un jour de rosée prometteur
Scindant la ligne d’horizon
Un jour de bois et de prairies
Et de chevreuils enhardis.
La langue cueillait le tic tac
Des cimes et de leur ressac
Les yeux appauvris se réveillaient
Et s’habituaient au silence posé
Sur le bord des berges en poussière
Le jour velours se prenait à rêver en lisière
De ce qui serait onguent de mains
Livrées aux gants d’herbe et de matin.
Passants entre les jeux de cache-cache des pins
Le ciel est bleu si l’on en connaît le chemin.