Tous les tuyaux du vent ont croqué
Le bois de l’hiver
Et le vert printemps.
Et pour chanter l’été, la flûte de Pin
A composé sur les aiguilles sèches,
Une portée de notes grises et quelques notes creuses.
Callune, bientôt viendra, jeter ses frêles clochettes
Dans l’orgue à parfums roulant abeilles,
A la barbe et au nez des sous-bois. Alors,
Musique vermeille à la poursuite de l’automne
Entendra la mesure de nos pas vagabonds:
Le bois à terre occulté, crécelle des cimes et du ciel.
Champignons et pommes de pin sur les chemins
Les ombres en accordéon, nuages là-haut.
Fin des cigales. La crainte en silence. Le feu. Les chenilles.
Tous les tuyaux du vent ont rendez-vous dans les cimes.
Ecoute la portée grise de la flûte de Pin.
Maïté L